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Valtra, ni sphinx ni papillon!
Volleyball
29 septembre 2022

LNB

Valtra, ni sphinx ni papillon!

VBC Val-de-Travers – Kanti Baden 0-3 (12-25, 15-25, 16-25). Les étoiles du Courrier : *Fernandes **Balmer ***Masoura.

Valtra-Kanti-Baden-2
Les étrangères Gaby Fernandes et Eva Masoura (de face) auront sans doute besoin de quelques matches pour huiler leur jeu.

Le VBC Valtra n’est pas un papillon. Il n’a aucune mue à faire puisque la nouvelle équipe existe déjà dans son nouvel environnement de jeu : la LNB. Valtra n’est pas un sphinx non plus ! Il n’a pas à brûler sa légende pour faire renaître son mythe étant donné que le feu de la passion ne s’est jamais éteint au sein du club. Valtra est simplement au début d’une nouvelle histoire dont les premières lignes se sont écrites dimanche lors du lancement du championnat contre Kanti Baden. Les joueuses de Plinio Sacchetti ont perdu les trois points mais elles ont gagné en cohésion tout en montrant un visage conquérant et volontaire.

« Chercher la victoire en apprenant de la défaite »

Et si finalement Valtra était un papillon de type sphinx tête de mort (Acherontia atropos) ? Cette espèce doit son nom au fleuve de l’enfer, qui devait être traversé avant d’atteindre la terre des morts selon la mythologie grecque. L’enfer serait la relégation volontaire de l’an dernier par exemple. Son autre particularité est d’être l’un des plus grands papillons d’Europe. Ses ailes peuvent atteindre jusqu’à dix centimètres. Pour arriver au bout de leur croissance, il faut du temps. C’est un long processus ! Les fées atropos de Plinio Sacchetti sont aussi devant un long processus, celui de partir dans un flot d’incertitudes, un torrent d’adversité et probablement aussi quelques railleries.

Nul doute que nos adversaires ont les dents longues et qu’ils nous attendent sur le terrain et en dehors,

acquiesce le président intérimaire Hervé Roy.

Ce que je veux, c’est une équipe qui se bat sur chaque balle et qui travaille dur à chaque entraînement. Ce que je veux, ce sont des joueuses qui ne font aucun cadeau à leurs adversaires tout en les respectant. Ce que je leur demande, c’est de chercher la victoire tout en apprenant dans la défaite. Chaque membre de la famille Valtra se battra avec le cœur.

Le dirigeant vallonnier a été entendu par ses joueuses dès le premier match.

La jeunesse ne sera pas une excuse, il y a du potentiel !

Oui, il y a eu beaucoup de maladresse dans ce match, oui il y a eu des erreurs de positionnement et oui, il y a aussi eu des hésitations coupables mais… c’est normal. Ce n’est que le début du processus. Les volleyeuses atropos cherchent à faire naître leur premier centimètre d’aile, leur première victoire. Avec l’envie affichée par l’équipe dimanche dernier, elle ne devrait pas tarder à arriver. La libéro Liana Aliu laisse poindre un énorme potentiel notamment. En prenant confiance, elle risque fort de devenir un tout bon élément du dispositif de Sacchetti. Elodie Mehmetaj prend des initiatives et des risques sur le terrain. Ce n’est pas toujours payant mais c’est primordial d’oser ! Anastasia Fretzios possède un jeu riche et technique, caché pour le moment derrière certaines fragilités. Sophie Balmer (16 ans) a été au centre de belles constructions contre Kanti Baden. Tout cela, entouré par les coups de canon de Gaby Fernandes (la Brésilienne a été engagée récemment comme deuxième joueuse étrangère du club), de l’intelligence de jeu d’Eva Masoura et d’autres jeunes régionales qui ne demandent qu’à grandir sous le maillot vallonnier. Alors oui, toujours oui, Valtra a perdu 0-3 contre Baden (7e sur 13 l’an dernier) mais l’histoire est en marche et c’est ce qu’il faut retenir de cette journée !

Kevin Vaucher

res-volleyLNB

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