Sur les traces du loup des Bayards
C’est peut-être le loup qui a la plus grande espérance de vie dans nos forêts. Voilà 34 ans que le sculpteur animalier Robert Hainard a offert cette représentation en bronze à son village d’origine. Mais connaissez-vous l’histoire du loup des Bayards ?
Celle-ci est liée au musicien et fabricant de paniers en osier Jean Claude Letondal (1789 – 1856), aussi connu sous le nom de Jean des Paniers. Cet original joueur de clarinette a vu sa popularité faire un bond lorsque l’auteur Louis Favre s’est inspiré de lui pour écrire son roman « Jean des Paniers » (1910). Ce livre associe son histoire à l’un des derniers loups de la région et de l’époque. D’après la légende, notamment expliquée par la Société neuchâteloise de généalogie, voici ce qui s’était passé, il y a quelque 200 ans de cela.
« Une fois, alors qu’il rentrait aux Bayards, au petit matin d’un bal de campagne, il se trouva nez à nez avec un loup affamé dont les crocs brillaient au clair de lune. Jean avait, au fond de sa poche, quelques bricelets qu’on lui avait donné. Il les lança à l’animal qui les dévora aussitôt. Mais il avait encore faim et se faisait de plus en plus menaçant. Jean des Paniers emboucha alors sa clarinette dont les sons aigus effrayèrent le loup qui disparut dans les bois. » La clarinette aurait été conservée au Musée régional du Val-de-Travers, accompagnée de quelques partitions.
Kevin Vaucher