Publi-reportage
Soixante bougies pour le Judo-Club Val-de-Travers
Le club basé à Couvet célèbre cette année son soixantième anniversaire. Reportage entre passé et présent sur ce qui est plus qu’un club sportif.
En ce tout début d’année 1961, ils étaient quinze sous l’égide de Raymond Monnier à fonder le Judo-Club Val-de-Travers à Couvet. Soixante ans plus tard, ils sont 86 membres, dont plusieurs ceintures noires, de tous âges et sections confondus. Malheureusement, aucune festivité particulière ne pourra se tenir le 13 février prochain, date du premier entraînement du club, pour célébrer ce jubilé. Toutefois, le Judo-Club tient à marquer le coup et Giuseppe Della Ricca, 80 ans, membre depuis 1962 et que tout le monde appelle « Joseph », de nous promettre de sabrer le champagne.
Des fondateurs passionnés
L’histoire du club est indissociable de Raymond Monnier et de sa passion pour le judo. Durant les années cinquante, le Traversin, formé en France sous la direction du Maître Tokio Hirano, diffuse l’art martial japonais et prodigue son enseignement au Val-de-Travers. Après quelques années, lui et quelques autres passionnés comme Messieurs Balmelli, Isely, Humbert, Pillati ou Seiler, décident de la création d’un club de judo pour l’ensemble du Vallon.
Le club a toujours été visionnaire, nous avons anticipé la fusion des communes ,
plaisante Marc-Olivier Juvet, actuel président en pensant certainement à ces prédécesseurs et au tout premier d’entre eux le Covasson Claude Emery. En quelques dizaines d’années, le Judo-Club Val-de-Travers fusionne avec les dojos des Verrières (1979) et de Fleurier (1982). Le développement du club se poursuit aussi avec la création, assez rapidement, d’une section féminine, d’une section « jeunes » ou encore d’une section « aïkido », art martial également nippon.
Signe d’une vie de club d’une grande vitalité, ces dernières années, le Judo-Club a continué de diversifier les activités proposées. Ainsi, une section Kali (un autre art martial) et un cours pour aînés, dispensé par « Joseph » et qui rencontre un large succès, ont été mis en place.
Un état d’esprit avant tout
Ce qui anime le Judo-Club Val-de-Travers est véritablement la promotion des valeurs intrinsèques à cette discipline : l’humilité, le respect de l’adversaire ou encore la persévérance. En écoutant le président, on comprend combien le judo n’est pas qu’un sport mais une école de vie.
En luttant, les judokas se nourrissent mutuellement. On apprend à la fois de l’adversaire et de soi-même. C’est le « Jita Kyoei », une prospérité mutuelle,
nous explique-t-il. Des principes de développement en harmonie des énergies physiques et mentales que les membres appliquent et développent notamment lors du principal événement du club, le Kagami Biraki. Depuis deux ans, pour célébrer la nouvelle année, le Judo-Club invite le Maître japonais Mikami, judoka le plus « gradé » de Suisse, pour recevoir son enseignement et recueillir toute son expérience. La dernière célébration date de 2020, juste avant cette pandémie qui empêche le club d’organiser un événement pour ses 60 ans.
Le plaisir et la sérénité
En attendant, le Judo-Club Val-de-Travers est prêt à accueillir tous les intéressés, jeunes ou moins jeunes, pour s’initier au judo et souhaite en perpétuer la pratique pour le plaisir et dans la sérénité prônée par l’art martial du soleil levant. « On ne juge pas un homme aux nombres de fois où il chute mais aux nombres de fois où il se relève », déclare Marc-Olivier Juvet, citant Jigoro Kano, créateur du judo. Ainsi, peut-être plus encore que l’art de combattre, c’est une forme de sagesse que l’on enseigne sur les tatamis du Judo-Club Val-de-Travers.
Gabriel Risold