Quand Fatton finit sur les jantes
L’UBS 50 ne consiste pas à courir sur des millions mais à faire le tour du lac de Bienne et de l’île Saint-Pierre. Soit une distance totale de 50 kilomètres. « C’est court pour du long », s’amuse Christian Fatton.
C’est évidemment avec sa femme Julia qu’il a effectué le déplacement lors du dernier week-end. À la suite de sa dernière mésaventure, durant laquelle il s’était perdu en cours de route à plusieurs reprises, l’« hulktramarathonien » avait pris soin de charger la trace GPS sur sa montre avant le départ. Un départ qu’il a d’ailleurs manqué car il était en train de… lacer ses chaussures. Comme quoi, les années d’expérience n’interdisent pas les fautes d’inattention de temps en temps.
« Le coussinet naturel de mon avant-pied n’existe plus »
« Pour tout vous dire, j’ai arrêté le suivi GPS de ma montre à mi-parcours car je n’arrivais plus à suivre mon chrono et la distance parcourue en temps réel. » Il faut dire que le Vallonnier devait aussi penser à tremper son pied dans les différentes fontaines qu’il croisait afin de soulager ses douleurs qui ne s’estompent toujours pas. « J’ai vu trois médecins différents au mois d’avril et ils m’ont tous dit que j’allais continuer à ramasser. Le coussinet naturel de mon avant-pied n’existe plus et je cours sur l’os. Un peu comme si je roulais sur la jante… » Mais Christian n’a rien d’une vieille carriole aux pneus crevés. La mécanique continue à bien tourner comme en témoigne sa première place en catégorie des plus de 60 ans avec un chrono de 4 h 58. Tout roule plutôt bien aussi pour Julia qui termine en 4 h 54, à la 4e place du scratch féminin.