Portrait (audio) : David Allisson, une figure locale sur le départ
Vous l’avez découvert dans notre article du jeudi 23 mars, l’un des pasteurs du Val-de-Travers a choisi de poursuivre son chemin en terre fribourgeoise. David Allisson (52 ans) s’en ira à la fin du mois de juin, à Romont. Nous vous proposons aujourd’hui d’approfondir le sujet en sons et en images. Je commence par lui faire remarquer qu’il s’apprête à rejoindre un canton à majorité catholique. Comment l’appréhende celui qui a passé près de 17 ans au Vallon ?
Le rôle du pasteur est à part dans la société. Dans une petite région comme la nôtre, c’est une personnalité publique. Et même si une partie de la population ne se distingue pas pour son assiduité à fréquenter les églises lors des cultes, il a eu l’occasion de rencontrer de nombreuses familles à travers ses diverses activités dont une très large majorité des gens ne peut pas se passer (mariage, enterrement,…). Il a donc logiquement reçu de sympathiques messages lorsqu’il a annoncé son départ. Il tient, lui aussi, à exprimer sa reconnaissance aux « gens d’ici ».
David Allisson a décidé d’attendre que ses 3 enfants (en apprentissage ou en études) soient suffisamment autonomes avant de changer de paroisse. Ses deux garçons resteront d’ailleurs vivre au Val-de-Travers. Mais lui, il avait vraiment besoin de changer d’air pour trouver un nouvel environnement dans lequel il pourra apporter un nouveau regard. Il n’oublie pas pour autant d’avoir une pensée pour ses futurs anciens collègues. Pour la petite histoire, Patrick et Séverine Schlüter ont la particularité d’être arrivés en poste pratiquement en même temps que lui.
David Allisson aimait sortir un peu du cadre de temps en temps. C’était autant une façon de donner de la valeur ajoutée à ses messages que de les diffuser auprès d’un public qui n’a pas nécessairement le réflexe – ou l’envie – de pousser la porte d’une église. Parmi ses souvenirs marquants, il retient les deux soirées de Noël qui se sont déroulées à la déchetterie de Saint-Sulpice. Il raconte :
Kevin Vaucher