Orchestre des jeunes de la Suisse romande
Concert à Sainte-Croix
Dimanche 27 août à 17 h au temple de Sainte-Croix, l’Orchestre des jeunes de la Suisse Romande (OJSR) jouera Dvorak et Mendelssohn.
C’est à nouveau grâce à l’association Artémont (peut-être vous rappelez-vous le remarquable concert de l’année dernière avec Sylviane Deferne au piano et le Quatuor Sine Nomine), que ce concert peut avoir lieu (www.artemont.ch).
Et cette année, sous le titre onirique « Le songe d’une nuit étoilée », c’est la chance de pouvoir écouter une pépinière de jeunes talents, dont les âges vont de 11 à 20 ans, pré-professionnels ou en passe de le devenir. Ces jeunes membres de l’OJSR sont encadrés par des musiciens professionnels de haut vol : Denitsa Kazakova pour les premiers violons, François Gottraux pour les seconds violons et Hans Egidi pour les altos (tous deux membres du Quatuor Sine Nomine) et Martin Egidi pour les violoncelles et contrebasses.
Après une semaine intense à la colonie de Mauborget où les jeunes instrumentistes ont travaillé d’arrache-pied un programme particulièrement exigeant, ils sont prêts pour nous offrir un concert de musique romantique à la fois émouvant et d’une rare beauté.
Émouvant parce que les jeunes se donnent de toute leur âme à cette musique. Bien sûr, la technique parfois est encore un peu juste, certaines notes se refusent et s’échappent, mais jamais la musique n’est mise en défaut. L’engagement inconditionnel de ces jeunes, aussi total que musical, est bouleversant.
Et j’ose dire qu’il est aussi d’une rare beauté. L’OJSR, grâce aux musiciens et pédagogues d’exception qui encadrent ces jeunes, réussi l’exploit de créer un vrai son d’orchestre à cordes. En ressortant de la générale publique qu’a donné l’ensemble à l’issue du camp, j’étais aussi conquis que reconnaissant et impressionné.
Car ils ont du culot ces jeunes ! La Sérénade pour cordes de Dvorak est une pièce difficile à jouer. Aussi difficile que ravissante, car empreinte de cette âme tchèque chatoyante, mélancolique, pétrie de couleurs où pour moi, les tons d’automne subtilement dominent.
L’autre pièce est le double concerto pour violon et piano de Mendelssohn, avec pour solistes la pianiste Sylviane Deferne et la violoniste Denitza Kazakova. Une œuvre de jeunesse qui n’en est pas moins un petit bijou. Car chez Mendelssohn, comme chez nos jeunes musiciens… la valeur n’attend pas le nombre des années.
Jean-Christophe Jaermann