Lettre à monsieur « Le lynx »
Votre billet en lien direct avec les dernières votations a suscité ces réflexions.
Vous mettez toutes les femmes qui ont voté non dans le même bain et vous les nommez « féministes ». Et bien non ce n’est pas le cas pour la majorité d’entre nous !
Mais il est important de savoir que certaines femmes ont subi des harcèlements, des violences psychologiques, physiques et/ou sexuelles et que 42% de femmes disent avoir déjà subi des violences au sein de leur couple et chez les hommes interrogés, ce chiffre est de 23%. Et n’oublions pas que près de 40% des homicides en Suisse sont des féminicides.
Tout cela pour vous dire que l’on peut comprendre que l’homme puisse passer comme « méchant » comme vous le dites. Mais là n’est pas le sujet. Majoritairement nous ne sommes pas en guerre contre les hommes et nous souhaitons l’égalité entre les deux sexes.
Il est évident que cette dernière votation a été faussée par le fait que nous aurions dû d’abord voter sur le 2e pilier. Car les inégalités salariales entre hommes et femmes sont une injustice et une réalité.
Beaucoup de femmes à la retraite et vivant seules se retrouvent dans une situation financière précaire bien qu’elles aient travaillé toute leur vie !
Selon moi, il est essentiel que nous nous battions tous et toutes ensemble contre toute forme d’inégalité et d’injustice ! Car j’espère vivement que le fait de travailler tous jusqu’à 65 ans n’ouvre pas la porte à une obligation de travailler pour tous jusqu’à 67 ans !
Alors fi à la guerre des sexes et vive la solidarité !
Dominique Lamy, qui a voté non à la retraite des femmes à
65 ans comme l’ensemble
des votants de notre canton et
de la Suisse romande
Lettres ouvertes
M. Lynx
J’ai bien lu votre petit encart de la semaine passée relatif aux votations sur la retraite des femmes.
Loin de moi l’idée d’un féminisme quel qu’il soit !
Par contre, oser dire que le peuple a mis l’homme et la femme sur un point d’égalité, alors là… vous n’y êtes pas du tout.
En effet, en tant que citoyenne, travaillant, votant, essayant de respecter les diverses lois de notre pays, je voulais juste attirer votre attention sur ce que vous appelez une égalité.
• Le salaire est encore très loin d’être égal pour un travail égal
• Arrivée aux 65 ans qui vous semblent justes, étant mariée, je ne vaudrai qu’une 1/2 rente AVS car vivant en ménage commun avec un mari qui touchera une rente entière
• Voilà le pourquoi au paragraphe précédent, j’ai volontairement précisé « respectueuse des diverses lois du pays » car si je n’avais pas la conscience qui est la mienne, je divorcerais, je louerais un tout petit studio factice et nous toucherions deux rentes entières avec mon mari.
Je tiens à vous prévenir M. Lynx, que cette prétendue égalité me fait doucement sourire, ces messieurs avec leurs phallus en dessous de la ceinture (comme vous le précisez) et qui ont voté pour une retraite féminine à 65 ans, ne comprennent même pas le jeu politique qui s’est mis en place, croyez-moi et l’avenir vous confirmera que j’ai raison c’était juste pour mieux faire accepter à ces messieurs, qu’eux vont passer à un âge de retraite de 67 ans le plus rapidement possible ! Et là, super, rebelotte, nous devrons revoter l’égalité !
Donc, en résumé, la crédulité de ceux qui ont voté oui va simplement nous faire allègrement cheminer un peu plus vite vers les 70 ans révolus.
La génération baby-boomer est en passe de s’éteindre donc, l’avenir manquera de main-d’œuvre ! La solution, faire travailler les gens un peu ou beaucoup plus longtemps.
Je précise que ma profession est celle d’accompagner des personnes en situation de handicap ! Finalement (pour une note d’humour), peut-être que je pourrai comparer mon déambulateur à celui de mes adorables résidents.
Dernière remarque, parler d’égalité sans parler de pénibilité n’a aucun sens à mon avis ! Il va de soi que mettre sur pied d’égalité une profession de maçon (ou autres) à un comptable (je n’ai surtout rien contre vous, chers comptables), c’est à la limite d’une discrimination (mot très à la mode semble-t-il).
Christine Berger, Fleurier
Lettres ouvertes
AVS : ce qu’un œil de lynx ne voit pas
À chaque révision de l’AVS, les mêmes rangs bourgeois disent aux femmes : « acceptez d’abord l’augmentation de l’âge de vos retraites et ensuite nous nous occuperons de l’égalité salariale ». Les messages n’ont pas varié en 2022 et ils appellent au moins deux observations que même les yeux de lynx n’ont pas su discerner.
D’abord, que l’on soit satisfait ou non du résultat du scrutin, on attend désormais absolument des parlementaires fédéraux qu’ils légifèrent en matière d’égalité salariale. Lorsqu’il faut lutter contre le syndrome du « plombier polonais », c’est-à-dire contre la sous-enchère salariale liée à la libre-circulation des personnes, le Parlement légifère sans coup férir. On peine à comprendre pourquoi il estime dans le même temps trop compliqué de garantir aux Suissesses une égalité salariale par rapport à leurs collègues masculins. En somme, le plombier polonais, le maçon roumain et le garçon de ferme bulgare, on sait en traquer les employeurs voyous ; mais c’est trop compliqué quand l’employée sous-payée est une femme suisse. Ce mépris doit désormais cesser.
Ensuite, le niveau des rentes AVS ne cesse de se détériorer en valeur réelle. Qui peut – sans tousser – prétendre valablement qu’une rente oscillant entre 1200 et 2000 francs par mois permet de vivre en Suisse en 2022 ? C’est aussi probablement à cette aune qu’il faut lire l’approbation de la réforme de l’AVS proposée en 2022. On se mobilise pour lutter et conserver ce qui est précieux, pas pour lutter et conserver ce qui ne compte bientôt plus. Une rente notoirement insuffisante, majorée de quelques francs par an alors que les primes d’assurance-maladie ont explosé de plus de 150% depuis 20 ans, ce n’est pas – ce n’est plus – suffisant pour mobiliser absolument toutes les femmes de ce pays.
Bref, le peuple a parlé et en Suisse, il a toujours le dernier mot. Maintenant, c’est aux Chambres fédérales de parler : toutes et tous les parlementaires fédéraux doivent s’atteler ensemble à revaloriser tout le système de retraite, premier et deuxième piliers confondus, afin qu’en 2030 nos aînés, les femmes et les hommes, puissent à nouveau vivre de leur rente.
Anne-Laurence Bovet,
Chantal Martin-Berger, Môtiers
Lettres ouvertes
Économies d’énergie à Couvet vous dites ?
J’habite vis-à-vis d’espaceVal et je constate que depuis des semaines les projecteurs des deux terrains sont très souvent allumés durant plusieurs heures alors que personne n’occupe les lieux.
Alors qu’on nous demande de faire des économies d’énergie, il est absurde et impensable que l’on agisse ainsi, c’est vraiment du gaspillage et nos autorités devraient montrer l’exemple en ces périodes difficiles car l’argent de ce gaspillage serait plus utile aux plus démunis de la Commune.
Denis Stähli, Couvet