Fondation Lermite
Samedi aura lieu un petit événement, presque inaperçu dans notre canton. Pourtant, pour la Fondation et les amis de Lermite, c’est un événement important. Il s’agit de « Lermite Revival », une petite cérémonie dans les lieux restaurés de la Coop à Bienne.
Pourquoi Revival ? En effet, le superbe (et dernier) grand vitrail de Lermite, « Paradis perdu », a été ressuscité après des années passées derrière des cartons et emballages et, finalement, derrière un stand de journaux.
Le vitrail, d’une longueur de presque 20 mètres, avait été commandité par l’avocat Francis Pellaton, alors président du conseil d’administration de la Caisse d’Épargne de Bienne et ami de l’artiste. La particularité de cette œuvre est le fait que le visiteur peut l’admirer aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. La banque avait exigé que la lumière du jour pénètre dans le hall, et ainsi une grande partie de ce vitrail est transparente. Aussi, il y avait des prescriptions de sécurité à respecter. Lermite ne se découragea pas devant les différentes exigences, au contraire, il a su les utiliser pour créer une œuvre que beaucoup de critiques considèrent comme le chef-d’œuvre de sa création en vitrail.
L’immeuble avait changé de mains pour devenir propriété de la Coop. Pendant des années, celle-ci s’opposait à libérer ce vitrail de tout encombrement, mais la lutte acharnée de la Fondation, surtout de notre ex-président et d’un architecte biennois, membre de notre conseil, a abouti, l’œuvre sera visible dans la cafétéria restaurée du magasin.
Au Vallon, nous avons les magnifiques vitraux de La Chapelle aux Concerts de Couvet, la première série de grands vitraux de Lermite, et à Bienne, il y a le dernier chef-d’œuvre. Si vous avez l’occasion de vous rendre dans cette ville en plein milieu du Roestigraben, allez l’admirer.
Ingrid Wilson, présidente de la Fondation Lermite