Le Courrier dans la gueule du loup
Le Neuchallenge, c’est une course balisée qui s’installe durant une quarantaine de jours à différents endroits du canton de Neuchâtel. Pendant ce temps de compétition, chacun est libre d’aller concourir sur le tracé en course à pied, à vélo ou à rollski. Il suffit de timbrer un coupon dans l’horodateur de départ et d’en faire de même dans la machine qui vous attend à l’arrivée. Cette année, Neuchallenge fait étape à Môtiers du 9 juin au 19 juillet et le Courrier ne pouvait pas louper ça !
Comme je suis plus à l’aise dans mes baskets que sur des roues, je me lance sur le parcours dédié aux coureurs. Il fait 5.2 kilomètres et il est particulièrement chargé en dénivelé (c’est assez régulièrement le cas sur les étapes du Neuchallenge). La distance est courte mais il faudra se taper environ 400 mètres de dénivelé dans les dents. C’est du costaud mais c’est parti quand même !
Le t-shirt « pleure » déjà !
Le premier kilomètre est plutôt roulant par rapport au reste du parcours. Depuis la Maison de l’absinthe, il suffit de suivre les flèches qui vous mènent tout droit à l’arrivée, située au restaurant des Plânes. Pour la course à pied, ce sont les flèches jaunes qu’il faut avoir à l’œil (la couleur est différente en fonction du sport pratiqué). Elles dirigent tout droit vers la cascade de Môtiers où le dénivelé ne tarde pas à commencer. La première grosse rampe intervient après 1.3 borne. La pente moyenne atteint 10.8% sur 500 mètres environ (avec des portions bien plus raides encore). Avec la chaleur, et le rythme passablement soutenu, le t-shirt se gorge rapidement de transpiration. Et ce n’est que le début du « spectacle » !
Dans la gueule du loup
Après ce premier passage intense, la pente s’adoucit un peu et se stabilise vers 7 à 8 %. Juste avant d’arriver à la cabane du Plat de Riaux, je passe devant un camp de scouts valaisans. Les jeunes ne manquent pas de m’encourager. Sympa ces Valaisans ! Est-ce la buvette qui les a attirés par ici ? Cette touche d’humour me fait oublier quelques secondes que ça grimpe depuis un bon moment maintenant. En bord de route, un panneau indique la moitié du parcours. Très bien ! Mais celui-ci oublie de mentionner que vous vous dirigez tout droit dans la gueule du loup…
Le juge de paix !
À deux kilomètres de la ligne finale, une banderole un brin taquine vous dit ceci : « surprise » ! La surprise, c’est le début du juge de paix de ce parcours ! Je ne veux surtout pas vous décourager de tenter l’expérience mais autant le dire tout de suite : vos cuisses et vos mollets vont vous haïr durant un kilomètre. Une borne durant laquelle il vous faudra vaincre plus de 160 mètres de dénivelé positif d’une bouchée. Avec une pente moyenne de près de 18% ! Et tout ça dans un terrain piégeux fait de racines, de cailloux et de végétation parfois envahissante.
Arfff ! à 13 secondes du podium
Mais soufflez et maintenez le rythme car le dernier kilomètre arrive et il est beaucoup plus gentil avec vos jambes. Il y a même un peu de descente pour vous permettre de terminer en sprint ! Quand je regarde mon temps, il est noté 27’53, ce qui me place en 5e position du classement actuel du parcours. Correct pour un marathonien ! D’autant plus que la 3e marche du podium n’est qu’à 13 secondes. Grégoire Fatton est 4e provisoire en 27’41. Et la première place n’échappe pas au spécialiste de trail Aleix Toda Mas. Nous ferons un point complet de cette étape, avec les résultats de toutes les Vallonnières et tous les Vallonniers dans le Courrier de la rentrée ! D’ici là, explosez-vous bien le cardio et au plaisir sur les sentiers !
Kevin Vaucher
