La Vieille Dame du tennis
Comme la Juventus de Turin (124 ans) est surnommée la Vieille Dame du foot italien, le Tennis Club (TC) Couvet peut aisément se revendiquer « Vieille Dame » du tennis vallonnier. En effet, c’est en 1919, au mois de juin exactement, qu’il a été créé. Cent-deux ans plus tard, son président Mathieu Erb se fait une fierté d’en prendre soin malgré quelques coûteux rafraîchissements à venir.
Si c’est le Tennis Club Fleurier qui est le plus grand en termes de membres et que c’est celui de La Côte-aux-Fées qui possède le seul court intérieur du Val-de-Travers, c’est le TC Couvet qui a la palme de la longévité chez les adeptes de la petite balle jaune.
C’est une belle marque de stabilité, d’autant plus que nous avons toujours su rester un petit club local et familial. Cela ne nous a pas empêchés d’avoir d’excellents joueurs qui étaient classés en haut de la hiérarchie régionale (R2 ou R3 pour les connaisseurs) dans les années 1970 à 1990,
se souvient le président Mathieu Erb (notre photo), à la tête de l’institution depuis 2012.
Des adhésions en hausse malgré la crise
Aujourd’hui, le club compte une centaine de membres dont 35% de juniors environ. Une équipe masculine et une équipe féminine se battent en interclubs de troisième ligue.
Dans notre histoire, nous avons majoritairement été en deuxième ou en troisième ligue même si on a pris part aux finales de promotion pour monter en première ligue il y a quinze à vingt ans.
Pour les plus jeunes, des cours d’initiation sont donnés tous les mercredis après-midi et les samedis matin par la monitrice reconnue Mariette Struchen.
Compte tenu des caprices réguliers de la météo, ces cours sont proposés d’avril à octobre. Ah oui, le TC Couvet évolue sur deux courts extérieurs.
Ce qui ne va pas sans créer quelques surprises quand l’hiver fait son retour à mi-mars comme cette année alors que les activités ont pu reprendre depuis le 1er mars,
sourit le jeune homme de 34 ans. Et contrairement à ce que l’on aurait pu croire, le nombre d’adhésions est en hausse chez les jeunes.
Ils ont envie de sortir, de s’essayer à un nouveau sport et de se défouler.
Le virus et les mois d’inactivité qu’il a amenés avec lui, a fait davantage de dégâts sur les finances.
Nouveaux courts : 40’000 à 50’000 francs à investir
Nous n’avons pas pu organiser certains événements qui rapportent un peu d’argent au club habituellement comme notre loto. Ça peut paraître dérisoire mais 3000 ou 4000 francs de moins dans les caisses, ça pèse lourd au final sur un petit budget de 18’000 francs.
Ça pèse d’autant plus lorsque des investissements indispensables doivent être menés comme c’est le cas actuellement.
La durée de vie d’un court de tennis comme ceux que nous avons est d’une quinzaine d’années. Il s’agit de gazon synthétique avec du sable. Nos revêtements datent de 2005 et il faut les changer d’ici à 2023 au plus tard.
Un coup de neuf qui a un coût : entre 40’000 et 50’000 francs pour les deux terrains. Une campagne de souscription sera lancée prochainement. Autre chantier dans sa ligne de mire, un potentiel rapprochement avec les autres clubs de tennis du Vallon.
Regrouper nos forces au sein d’un TC Val-de-Travers permettrait de développer les infrastructures en créant un nouveau terrain intérieur par exemple. Cela manque cruellement entre novembre et avril et nos membres doivent souvent se déplacer sur le Littoral pour pouvoir jouer pendant l’hiver.
La Vieille Dame se laissera-t-elle aller à un mariage prochain ?
Kevin Vaucher