La passerelle du bon sens
Cela faisait bien quelques longues années que le pont de la Citadelle devait être pris en main. Ne cessant de se dégrader malgré un entretien courant, il était grand temps d’imaginer son remplacement. Au début de l’année, décision a été prise de le remplacer et le dicastère des infrastructures a alors établi l’esquisse de la nouvelle passerelle. Le dossier a ensuite été transmis à un ingénieur pour la réalisation des plans et la demande de permis de construire. Pour des raisons financières, ce nouvel ouvrage a été assemblé par le service de la voirie, ce qui a permis de réaliser une construction à l’interne, avec des coûts maîtrisés.
L’histoire de cette rénovation débute dès 2016 avec l’analyse des ponts communaux enjambant les différents cours d’eau de la commune de Val-de-Travers. Le pont de la Citadelle a récolté l’une des moins bonnes notes de cette analyse puisque son état a été jugé alarmant (zone rouge). Rappelons qu’il avait été interdit au trafic motorisé en son temps par la commune de Fleurier (oui ça date un peu) et réservé uniquement au passage des piétons. Après ce rapport, le service de la voirie est intervenu à plusieurs reprises pour le maintenir en état. Mais c’était comme mettre des sparadraps sur une jambe de bois et il devenait urgent de « soigner la plaie » définitivement. Ainsi, le Conseil communal a abordé ce sujet et mandaté le dicastère des infrastructures pour trouver une solution à la mesure des capacités financières communales.
La voirie a mis hors-sol toute concurrence
L’esquisse a été élaborée au sein du service de la voirie et un ingénieur a établi les plans définitifs en déterminant les différents matériaux qui allaient être utilisés dans ce projet.
Une structure en fer de 8 mètres de long, de 20 centimètres de haut et 1.5 mètre de large constitue la base de la construction. Cette structure est recouverte de plateau en pin noir imputrescible de la région, ce qui devrait permettre de tenir au moins une dizaine d’années sans que le bois ne se dégrade,
précise le voyer chef Jean-Marie Mettraux. Des barrières de sécurité ainsi que deux mains courantes (barres de soutien en hauteur) font aussi partie du lot. Les différentes parties du pont ont été assemblées par les hommes de la voirie.
J’ai de la chance de pouvoir compter sur des employés polyvalents capables de mener à bien de tels projets et ainsi permettre de diminuer les coûts pour notre collectivité.
Conduites de gaz et de télé sous le pont
Au final, la passerelle aura coûté environ 30’000 francs. Une somme raisonnable en regard des 160’000 francs qui avaient été annoncés lors de l’analyse de détail. La construction sera légèrement surélevée par rapport à la précédente, le gabarit hydraulique de la rivière va ainsi être augmenté de 24 centimètres.
Cela permet de répondre à la demande du Service des ponts et chaussées de diminuer les risques de débordement en cas de grosses crues. Il est à noter qu’un mur de soutien au milieu de l’ancien pont a été démoli, permettant d’améliorer le débit à cet endroit.
Le voyer chef et son équipe ont quand même eu quelques surprises.
Une conduite de gaz et une autre pour la télévision passaient sous le pont qui a été détruit. Il a donc fallu trouver des solutions avec les partenaires concernés pour maintenir ces connexions.
Seuls les piétons et les vélos seront autorisés à utiliser cette nouvelle passerelle.
Rampes adaptées aux personnes à mobilité réduite
Les travaux de déconstruction ont commencé à mi-novembre de cette année et la mise en service définitive de la passerelle se fait ces jours-ci.
On est dépendant des caprices de la météo mais normalement les travaux seront terminés avant Noël,
assure Jean-Marie Mettraux. D’un point de vue pratique et sécuritaire, les garde-corps (barrières) feront 1,2 mètre de haut, avec un treillis posé de chaque côté.
Nous avons opté pour du treillis pour faciliter la pose et surtout pour empêcher de pouvoir glisser la tête ou les mains. Cela limite ainsi les risques de blessures pour les enfants. Et nous avons aussi pensé aux personnes âgées en installant une main courante de chaque côté. Les gens qui ont un peu de peine à marcher pourront traverser la passerelle sans problème.
Les mains courantes, tout comme les rampes d’accès adaptées aux personnes à mobilité réduite (pente de 6% maximum), sont ajoutées une fois que la structure est en place. Tout est prêt, la voie est libre !
Kevin Vaucher