La coupe de toute une maison !
Les FF19 (joueuses de moins de 19 ans) ont ramené la coupe neuchâteloise à la maison. La « maison Val-de-Travers » et la « maison Groupement ». Dimanche, l’équipe de Jérémy Badertscher a remporté sa finale 3-2 au terme d’une prestation aboutie. L’état d’esprit affiché a été excellent et il vient récompenser le travail de fond effectué auprès des juniores et juniors du Vallon. Ceux-ci sont regroupés derrière un même nom et sous la couleur bleue depuis janvier 2014. C’est dans l’étagère de cette belle « maison bleue » qu’a pris place le trophée remporté sur le terrain de Pierre-à-Bot à Neuchâtel.
Juniors D : Groupement Val-de-Travers II – Floria 1-3
FF15 : Audax – Groupement Val-de-Travers I 9-0. Les étoiles du Courrier : *Di Paolo **Hugues ***Füeg
FF19 : Groupement Val-de-Travers I – Audax-Friul 3-2. Les étoiles du Courrier : *Einaudi **Racine ***Baumann N.
Dans cette maison bleue, tous les étages sont importants et ils se soutiennent les uns les autres. Ce n’est pas pour rien qu’on retrouvait le président Mirko Caruso au côté de ses équipes à Pierre-à-Bot. Il se trouvait notamment sur le banc des FF19 durant leur finale. Après une finale de coupe neuchâteloise perdue l’an passé (déjà contre Audax), Jérémy Badertscher a parfaitement pris sa revanche avec ses joueuses qu’il suit depuis deux ans. « Elles ont été monstrueuses, je suis très fier d’elles », lâchait leur entraîneur dans des propos qui respiraient la sincérité.
Les deux premières finales perdues
La sincérité des mots et la générosité des actes sur le terrain. Voilà comment nous pourrions résumer cette journée autour de laquelle s’articulaient trois équipes du Groupement Val-de-Travers. Le « bleu » était présent dans trois des douze finales de coupe neuchâteloise. Les juniors D ont ouvert les feux à 10 heures et ils se sont malheureusement inclinés 1-3 contre le FC Floria. « Ils se sont franchement bien battus. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. L’adversaire a pleinement profité de sa supériorité athlétique (en termes de gabarit) pour finalement l’emporter », soulignait le président Caruso. Cela a été plus difficile pour les FF15 qui ont perdu leur finale 0-9. Une sanction sévère qui a fait couler quelques larmes sur les joues vallonnières en fin de partie. « Ce sont des images difficiles à voir pour nous mais nous avons essayé de leur redonner le sourire dès la fin du match. Ce n’est que du foot après tout ! »
« J’étais sûr qu’elles n’allaient pas craquer, j’avais confiance en elles. »
Si cela peut consoler un peu les jeunes Vallonnières, elles peuvent se dire que les FF19 avaient elles aussi perdu 2 fois la finale avant de la remporter cette année. Dimanche, les protégées de Jérémy Badertscher devenaient la dernière chance vallonnière de ramener la coupe à la maison. Est-ce que cette pression a pesé sur leurs épaules ? « Je ne crois pas que cela a bousculé mes joueuses plus que ça. Il y avait suffisamment d’autres facteurs déstabilisants à gérer, comme la chaleur, la fatigue et le nombreux public. C’était chaud mais j’étais sûr qu’elles n’allaient pas craquer. J’avais confiance en elles et elles ont montré qu’elles avaient le meilleur mental aujourd’hui. »
« Vous allez finir par faire la différence, soyez patientes ! »
Depuis la touche, Badertscher repositionnait ses joueuses et les encourageait constamment. À ses côtés, Caruso était là pour les ravitailler, leur glisser quelques mots et soigner les petits bobos.
Le discours de Badertscher de la 30e minute (pause boisson) a probablement été un élément déclencheur. « Vous êtes meilleures mais c’est mentalement que ça va se jouer. Cela va prendre un peu de temps mais vous allez finir par faire la différence. Soyez patientes ! » Ses joueuses ont attendu le bon moment pour accélérer. Jehanne Racine et Camille Berthoud offraient ainsi 2 buts d’avance à la pause. Nadia Einaudi a rapidement mis le 3-0 au retour du vestiaire (52e). Pour que la victoire soit encore plus belle, Audax est revenu à 3-2 alors qu’il restait dix minutes à jouer. Dans les dernières secondes, la défense vallonnière a sauvé une balle d’égalisation sur la ligne pour définitivement poser les mains sur le coupe ! Il était acquis que cette balle ne devait pas passer la porte de la « maison bleue ». Une maison, un Vallon et quelque 350 jeunes « résidents » assurément fiers de porter le bleu de travail du Groupement !
Kevin Vaucher