Hommage à Jean-Claude Chabloz
Le monde des fanfaristes perd l’un des siens !
Le Val-de-Travers est triste. Il perd un de ses enfants de Fleurier. Soudainement, sans crier gare, Jean-Claude Chabloz s’en est allé. Immédiatement, le Vallon a sonné trompettes et battu tambours, sans résonner musettes. Avec le départ de Jean-Claude, c’est tout un pan de la vie des harmonies qui s’en va.
« Bourru ! » … Ses amis commencent ainsi le long inventaire des qualités de Jean-Claude, ajoutant immédiatement :
Un sacré bon type, gentil, toujours prêt à aider les autres. Mais il ne disait jamais grand-chose !
Nul doute qu’il préférait s’exprimer avec sa trompette. Son instrument de prédilection. Ses amis fanfaristes, Philippe Hirschi et Alain Cherbuin, racontent le parcours extraordinaire de Jean-Claude et la trace qu’il laissera dans le monde des harmonies du Val-de-Travers :
Jean-Claude avait appris la trompette à L’Espérance de Fleurier, puis il avait joué la basse à L’Ouvrière, dans ce même village, il y avait été élu président. à la fusion des deux sociétés, en 1990, il avait également été président de L’Union Instrumentale, tout en demeurant un musicien accompli. En 2011, il est nommé jubilaire fédéral de l’Association Suisse des musiques pour 35 ans de musique, puis, quelques années plus tard, nommé membre d’honneur. Responsable de la section vétérans, il siège alors au comité cantonal puis devient président de la Fédération des musiques du Val-de-Travers. Un parcours musical d’une richesse particulière puisqu’il jouait également dans les sociétés de musique de La Chaux, de Sainte-Croix, de L’Auberson, et n’hésitait jamais à venir renforcer les fanfares amies du Val-de-Travers. Il a également consolidé les liens étroits qui unissaient l’Union Instrumentale et l’Harmonie municipale de Champagnole en France voisine. Sans oublier son entourage puisque, par sa motivation communicatrice, il a su transmettre sa passion à Francine, Christophe, Tina, Lorène et Lucien. Très fier de son petit-fils qui venait de commencer dans sa fanfare de cœur, L’Union Instrumentale de Fleurier.
Un autre de ses fidèles amis, Laurent Lecoultre, avec lequel il partageait encore « son fameux Ricard » il y a quelques jours, ne tarit pas d’éloges au sujet de Jean-Claude :
Un type extraordinaire avec lequel nous partagions un bon repas à quinzaine ! J’ai eu la chance de travailler avec lui depuis 1987, date de son entrée aux travaux publics de Fleurier, puis au service de la Commune de Val-de-Travers ! Féru de lecture et de mots croisés, il faisait bon passer du temps avec lui ! Il n’aura hélas pas profité de sa retraite bien méritée !
Nous ne croiserons plus Jean-Claude, dans ce Fleurier qu’il adorait parcourir, lui qui ne manquait jamais de lever le bras pour nous dire bonjour et échanger quelques mots :
La santé, que demander de plus !,
nous disait-il souvent.
À son épouse, à ses enfants et ses petits-enfants, notre sincère sympathie.