3e ligue
Une épaule pour pleurer ?
Dans ce que les commentateurs aiment à appeler un duel de mal classés, Couvet I et Fleurier II se sont partagés les points samedi soir passé. Figés aux deux derniers rangs de leur classement de troisième ligue (le FC Lusitanos ayant retiré son équipe), ce match nul est synonyme d’aucune embellie immédiate pour les deux clubs vallonniers. Si la première mi-temps a été loin d’être exceptionnelle, les débats se sont heureusement décantés en deuxième moitié de partie. Chacun a joué des épaules pour sortir victorieux mais personne n’a réussi à la passer. Ne leur reste-t-il que l’épaule pour pleurer désormais ? Pas nécessairement !
Couvet I – Fleurier II 1 – 1 (0-1) Les étoiles du Courrier : *Divernois G. ** Buchs ***Lebet D
Couvet – Fleurier II 1-1 (0-1)
But de Lebet D.
Verdon ; Lebet S., Mondaini, Tabasso, Divernois J. ; Jaquet, Michel, Divernois G. ; Jeanrenaud, Lebet D. ; Codoni.
L’illogisme de la première mi-temps
Avant que les vingt-deux joueurs n’entrent sur le terrain de la Léchère, une petite averse a rendu le gazon glissant, ce qui n’était pas forcément bon signe si on était venu voir du beau jeu. Pourtant, l’excellent fleurisan Gilles Divernois a montré, dès les premières secondes du match, qu’il était tout à fait possible de magnifier la balle en testant les réflexes du gardien Dimitri Buchs d’une subtile frappe. Mais ses coéquipiers n’ont pas suivi le mouvement et le jeu s’est immédiatement verrouillé. Couvet a dominé la première période au niveau de la possession mais les hommes de Raphael Claudio ont été bien incapables d’inquiéter sérieusement le portier adverse. Bien que poussée dans ses petites baskets, Fleurier II a été l’équipe la plus dangereuse sur les 45 premières minutes. Dans cet illogisme, le but des « jaune et noir » tombé avant la pause semblait presque aller de soi. Gilles Divernois a adressé une jolie offrande à Derek Lebet qui n’a pas manqué de faire mouche. Conséquence directe, les dominateurs covassons sont rentrés au vestiaire menés d’une longueur.
Sur un air de « Do Ré Mi Fa Sol »… oui sol !
Au moment de débuter le deuxième acte, Jérémy Badertscher a parfaitement identifié le problème de ses couleurs et l’a fait savoir en s’époumonant ainsi :
arrêtez de jouer en l’air, on est meilleur au sol !
Ce qui est sûr, c’est que ça ne fonctionnait pas en donnant de la hauteur au ballon. Et ce qui est sûr aussi, c’est que l’égalisation de Leandro Pereira a pris racine grâce à une action de jeu jouée au sol. La responsabilité de la défense fleurisane est nettement engagée sur ce coup-là. À quelque vingt minutes de la fin du duel, chaque camp a alors durcit un peu le jeu et les contacts. L’engagement s’est fait plus viril et les occasions de buts plus nombreuses. Les joueurs de Gilles Jaquet ont fait jeu égal avec leurs adversaires durant cette période. Gilles Divernois aurait même pu faire basculer la décision dans le camp fleurisan à la 80e mais son envoi a été trop croisé. Avec ce partage de points, Couvet préserve ses deux unités d’avance sur Fleurier II. Qui aura les épaules les plus solides pour remonter dans la hiérarchie ? Réponse dans les semaines à venir.
Kevin Vaucher