Un flacon aux innombrables élixirs de plaisir !

Le premier élixir de plaisir qui a marqué la manifestation a sorti ses effets le vendredi soir. On parle bien évidemment de… la soirée fondue. « On pensait qu’il ferait trop chaud pour que les gens se déplacent pour manger ça mais pas du tout, on s’était bien trompés », relate le comité d’organisation. Conséquence : alors qu’il y avait 140 inscrits pour le souper, ce sont finalement quelque 170 fondues qui ont été servies. « Heureusement, le fromager a répondu du tac au tac à cette demande supplémentaire ». Ne dit-on pas qu’un bon fromager en a toujours sous le bras (du stock) ? Ah bon, ça ne se dit pas ? Ben ça aurait pu…

« Pourquoi aller à Festi’neuch ? »

Finalement, il y a donc eu plus de repas servis qu’une année auparavant !
La bonne recette du vendredi soir se confirme. C’est le premier liquide au goût de succès ! La Foulée folklorique de Philippe Kisslig a servi de liant pour terminer en beauté ce premier acte de fête villageoise. « Pourquoi aller à Festi’neuch quand on a une superbe musique comme celle-ci ? », se demandaient quelques fidèles de la manifestation, tout sourires. Seul petit problème d’allumage : la stéréo diffusant un autre type de musique refusait de s’éteindre pour laisser la place à la Foulée folklorique. « On entend forcément moins bien nos instruments dans cette configuration », rigolaient les quatre membres de l’ensemble musical. Problème vite résolu. Ouf !

Parade or not parade ?

Le lendemain, sur le coup de 15 heures, c’est le cortège qui a pris la lumière du soleil et des projecteurs grâce à une petite quinzaine de sociétés. « Plus de 220 personnes ont défilé ! C’est bien pour un petit cortège comme le nôtre. Je pense qu’on pourrait en avoir encore plus mais les sociétés sont très sollicitées durant l’année et surtout à cette période de l’année, assez chargée. » Cette parade est toujours très appréciée des habitants même si le retard à l’allumage (un bon quart d’heure de retard) a éprouvé la patience de certaines spectatrices : « Bon sang (encore un liquide), s’ils n’arrivent pas dans 5 minutes, je me taille. Il fait trop chaud sans bouger », balançait l’une d’elles. Trois minutes plus tard, le début de la parade arrivait près d’elle. Ouf bis !

Un succès qui coule de source…

Et même triple ouf ! Plusieurs sociétés avaient prévu le coup et ont arrosé les spectateurs d’eau dont les membres du Tir sportif Saint-Sulpice et leurs pistolets… à eau. Pour d’autres, ce n’est pas l’eau qui a fait du bien mais le petit verre de vin, servi traditionnellement sur un plateau aux spectateurs. « On a bien fait d’attendre hein finalement », taquinait l’un d’eux. « Et gardez vos verres surtout, ils vont repasser pour le second round. » Tout juste ! Après s’être essuyé les gouttes de sueur de ce trajet « aller », tout le monde est reparti dans le sens inverse pour le voyage retour au pays des contes et des légendes. Il est temps de placer notre pensée spéciale aux porteurs de cloches qui ont dû sérieusement mouiller la chemise d’armailli. Bref, tous ces liquides plus ou moins reluisants ont contribué à remplir le flacon « élixir de plaisir et de succès ». Rien d’étonnant dans ce village, on dira que ça coule de source…

Kevin Vaucher