Exposition de Claude Jeannottat
Des œuvres de peinture acrylique réalisées de 2012 à 2019
Le restaurant des Six-Communes, à Môtiers, présente des tableaux de Claude Jeannottat (1944-2022), du 2 septembre au 13 octobre. Vernissage jeudi 1er septembre. Ouvert pour les visites de 15 h à 18 h (fermé lundi et mardi). Pour plus de renseignements : Alexa Vincze 079 404 91 28.
« Le soleil luit, la lune apparaît, les oiseaux rythment la journée, tous les éléments célestes sont là pour susciter l’exclamation : - oh le joli spectacle… Certes c’est beau, mais il ne suffit pas de lever les yeux au ciel pour sortir de l’ordinaire de discussions sans queue ni tête au sujet du temps qu’il fait. Le ciel seul ne réussit pas à qualifier la beauté !
Les nuages défilent, il pleut, il vente, il fait trop chaud, le ressenti prend corps et crée une consistance aux comportements physiques : - ça bouge, ça part, ça vient… hip hip hip hourrah… Le temps s’écoule, la conscience de l’existence devient manifeste. La matière seule ne crée pas la beauté !
La nature, l’urbanité donnent une sagesse communautaire aux valeurs charnelles : - venez, voyez, écoutez… partageons… créons un réseau social… La solitude ne favorise pas l’assurance de la raison, c’est la confrontation et le partage qui servent de tremplin à une mémoire collective qui devient art de vivre. L’esprit seul ne parvient pas à établir la beauté !
C’est la conjonction de toutes les sources qui arrive à atteindre le cœur, origine de toute la beauté ! Claude Jeannottat incarne parfaitement l’interdépendance des sens (œil, oreille, bouche et pensée) s’appuyant sur la mémoire des choses, des idées et de l’existence. C’est l’art de mêler en une évocation sensible, les éléments naturels par le verbe.
Là aussi, Claude Jeannottat fait preuve de savants, surprenants et savoureux mélanges, mêlant le paradis à l’enfer, la solitude à l’urbanité, par un discours merveilleusement captivant. La construction de l’œuvre d’aujourd’hui ne renie en rien celle d’hier, qui, bien au contraire, est utilisée comme fondement solide ».
Jacques Cavin
« Modèle » pour la cohésion sociale
Pour sa part, Isabelle Girod, de Bénévolat Neuchâtel, a souhaité également mettre en exergue l’engagement bénévole au sein du Cora, association où s’exprime parfaitement,
la loi du don et du contre-don,
un lien social dans lequel donner, recevoir et rendre s’imbriquent, et qui créent un cercle précieux pour la société dans sa globalité. Lors de sa prise de parole, Florence Nater a aussi axé son discours sur l’apport social de l’association. La conseillère d’état a qualifié le Cora de
bel exemple intergénérationnel de lieu d’entraide, de solidarité, multiple et créatif
et voyait dans cette structure « un modèle » pour la cohésion sociale. Sa présence à cette inauguration des nouveaux locaux du Cora touchait particulièrement la conseillère d’état en charge de la cohésion sociale.
Il y a plusieurs années, alors qu’elle travaillait pour l’association neuchâteloise d’accueil et d’action psychiatrique (Anaap), Florence Nater avait œuvré en collaboration avec le Conseil communal d’alors en faveur d’un projet d’antenne de cette association au sein des locaux du Cora, ce qui est le cas aujourd’hui. La conseillère d’état a rappelé qu’une telle association « s’inscrit dans sa vision » que malgré les parcours de vie, « chacun a des ressources à offrir ». Pour finir, Florence Nater, comme sa et ses homologues, a souhaité longue vie au Cora, qui « entretient des valeurs qui sont au cœur du vivre ensemble et de notre société ». Une conclusion accueillie par les applaudissements. Puis, les deux dernières directrices, Kelly Paraiso et Marlyse Castellani, près de trente années de direction à elles deux du Cora, ont révélé au public la plaque remerciant les nombreux sponsors de l’association. Après ce dernier acte officiel, place était à la célébration, avec vin d’honneur, restauration et un après-midi festif et jovial avec notamment des chants de la chorale de l’école Jean-Jacques Rousseau. Soit, une inauguration en bonne et due forme.
Gabriel Risold