Covid-19
Réouverture des établissements publics
Suite aux soucis exprimés par la branche et après consultation des associations professionnelles concernées, le Conseil d’État a décidé, mardi, d’adapter les conditions-cadre de la réouverture cantonale des établissements publics ce jeudi 10 décembre. Dans une volonté d’harmonisation avec notre voisin, les règles jurassiennes ont largement été reprises dans le dispositif neuchâtelois.
Ainsi, tous les établissements publics pourront ouvrir chaque jour de 6 h à 18 h 30 et mener leurs activités normalement, sans autres restrictions que celles imposées usuellement (notamment 4 personnes par table, consommation assise, traçage électronique). Par contre, de 18 h 30 à 23 h, seuls les établissements préparant des mets dans leur propre cuisine – les restaurants – pourront rester ouverts. Les boissons ne pourront être remises qu’en accompagnement d’un repas.
Sont considérés comme des restaurants tous les établissements publics dont l’autorisation d’exploitation délivrée par la police du commerce contient la préparation et la remise de denrées alimentaires. Dans le Canton de Neuchâtel, environ 650 enseignes sont concernées, soit près de 70% de l’ensemble des établissements publics, qui pourront être exploitées de 6 h à 23 h quotidiennement.
L’exploitation différenciée des restaurants et des bars en soirée est motivée notamment par l’influence de la consommation de boissons alcooliques sur les comportements des consommateurs et le relâchement du respect des gestes barrières qu’elle induit fréquemment, que ce soit à l’intérieur de l’établissement ou en dehors de celui-ci. Il s’agit également d’éviter une multiplication des rencontres et des interactions entre les personnes dans un cadre où, rappelons-le, le masque n’est pas obligatoire lorsque l’on est assis, ceci afin d’éviter une recrudescence de l’épidémie, une potentielle 3e vague de contamination et une nouvelle aggravation des conséquences sanitaires et économiques.
Par ailleurs, rappelons que si les gestes barrières et les plans de protection sont efficaces pour freiner la propagation du virus, ils constituent un moyen de réduire le risque et non une garantie absolue contre la transmission de la maladie. Ainsi, il est essentiel de les respecter rigoureusement dans tous les contextes, tout en continuant à éviter la multiplication des contacts.
En parallèle à ce dispositif, le Conseil d’État prépare, en concertation avec les associations professionnelles, des mesures complémentaires de soutien à la branche pour appuyer les entreprises en difficultés. Elles seront communiquées à la mi-décembre. D’ores et déjà, il a toutefois décidé de relever le rabattement de la redevance annuelle sur les chiffres d’affaires à 5000 francs pour soulager les établissements publics.
Le Conseil d’État espère ainsi avoir trouvé une solution la plus équilibrée possible entre les impératifs sanitaires et le soutien indispensable à la branche de la restauration, aux prises avec d’importantes difficultés économiques notamment liées aux mesures restrictives imposées par la lutte contre la pandémie.
Sous réserve des nouvelles mesures décidées par le Conseil fédéral.
Comm.