Virgilio et Toda Mas font sauter le chrono !
Du 22 au 28 août, c’était la traditionnelle « Mecque » du trail mondial à Chamonix (L’ultra-trail du Mont-Blanc). Au programme, plusieurs jours de courses et plusieurs distances à choix pour les 10’000 coureurs inscrits. 2000 bénévoles, répartis entre la France, la Suisse et l’Italie, étaient mobilisés pour assurer la bonne tenue de l’événement. Le parcours le plus long s’étirait sur 170 kilomètres et 10’000 mètres de dénivellé positif. Pour avoir un ordre d’idée, l’ascension du Cervin depuis Schwarzsee, c’est un peu moins de 2000 mètres de dénivellation positive. Les coureurs l’ont donc fait cinq fois pour arriver au bout de l’UTMB. Les deux premiers, l’Espagnol Kilian Jornet et le Français Mathieu Blanchard, ont respectivement mis 19 h 49 et 19 h 54 pour y venir à bout (de souffle, sans doute aussi).
La régularité de Virgilio
Le Vallonnier Aleix Toda Mas et la Vallonnière Audrey Virgilio ont opté pour la trace un peu plus courte de 100 bornes (6100 mètres de D+). La sportive a su se préserver en partant relativement prudemment. Elle a ainsi gardé une belle régularité dans l’effort jusqu’à l’arrivée. Son classement le témoigne, elle n’a cessé de gagner des places au classement au fil des chemins. Quarantième chez les femmes, elle se classe dans le top 30 de sa catégorie d’âge (27e des 20-34 ans) avec un chrono de 15 h 23. La gagnante Blondine L’Hirondel a terminé le parcours en 11 h 40.
Une vie emportée près du col du Tricot
La victoire s’est jouée en 9 h 53 chez les hommes. C’est le Suédois Petter Engdahl qui a été le plus rapide.
En trail, il faut être puissant et résistant comme un sanglier,
affirmait pour sa part Toda Mas avant le départ. Et le « sanglier catalan » n’a pas failli sur les pentes du Mont-Blanc qui ne font aucun cadeau. C’est si vrai que ces pentes indomptables font parfois payer le prix de la vie à ceux qui tentent de s’y approcher de trop près. Cette année, c’est un participant brésilien qui en a été la victime (malgré le balisage permanent du tracé), à la suite d’un accident entre le col du Tricot et le Refuge de Plan Glacier.
La résistance
du sanglier catalan
Revenons à une information bien plus joyeuse. Je veux parler du beau 18e temps d’Aleix Toda Mas. Peu expérimenté sur pareille distance, le Covasson a bien su gérer ses forces pour arriver au bout des 100 kilomètres en 11 h 23. C’est le onzième temps des coureurs de 24 à 34 ans.
Plus encore que la course en elle-même, ce fut une expérience inoubliable. En particulier humainement. Je tiens d’ailleurs à remercier ceux qui m’ont suivi et soutenu tout au long de mon avancée.
Puissance, résistance et reconnaissance, le sanglier catalan sait rester humble même après avoir fait la différence.
Kevin Vaucher