Coup de foudre au pied du podium !
Il y a un an et demi, nous vous présentions le coureur covasso-catalan Aleix Toda Mas. Il nous expliquait son amour pour le Val-de-Travers, où il habite depuis 2019. Mais il évoquait aussi le manque de sa compagne, restée en Catalogne, et avec laquelle il entretient une relation à distance depuis trois ans. Nous devrions plutôt utiliser le passé car la jeune femme de 34 ans l’a définitivement rejoint début août. Excellente coureuse à pied elle aussi, c’est sur un podium de course que le coup de foudre a eu lieu entre les deux amoureux. Voici leur histoire !
Pour les acteurs, mourir sur scène est souvent fantasmé comme la plus belle fin de vie possible. Pour les coureurs à pied, peut-être bien que le coup de foudre sur un podium de course est considéré comme le plus beau début qu’ils puissent donner à une histoire. C’est en tout cas le début de celle entre Marcela Villalobos et Aleix Toda Mas. « Notre rencontre a eu lieu pendant le Covid, lors d’une course dans mon village de Montroig, je l’ai vue monter sur le podium et je me suis dit que cette fille était très jolie en plus d’être rapide », se souvient-il avec un énorme sourire sur le visage.
Trois ans sur la route
Même si les sentiments se sont rapidement installés, tout ne fut pas si simple à mettre en place entre les deux mordus de course à pied. D’origine mexicaine, Marcela est venue à Barcelone il y a huit ans pour suivre des études en diététique (elle possède un doctorat en nutrition). Aleix, lui, vit en Suisse depuis plusieurs années. Une relation à distance a donc commencé. « Pour nous voir, nous avons fait les voyages tous les mois durant trois ans. » Souvent, c’est lui qui prenait la route avec son van car c’était l’occasion de « rentrer au pays ». Plus rarement, c’est elle qui est venue au Val-de-Travers passer un peu de temps.
Jusqu’au jour où…
La femme de 34 ans s’est petit à petit amourachée de notre région jusqu’à ce jour d’août 2023, où Aleix n’est pas rentré seul avec son van. Marcela, et quelques dizaines de cartons à bananes, l’accompagnaient. « Cela fait deux mois et demi maintenant que nous habitons ensemble à Couvet. C’est tout nouveau mais nous prenons gentiment nos marques. Marcela apprend le français car c’est très important pour nous qu’elle réussisse à s’intégrer rapidement. » Elle est déjà capable de comprendre tout ce qu’on lui dit en français même s’il lui manque encore le lexique de base pour pouvoir le parler avec aisance pour le moment. Marcela cherche donc à travailler la langue. Et par la même occasion, à travailler tout court, pour poursuivre son processus d’intégration.
Vie commune et « entraînement commun »
« Si je trouve quelque chose dans le domaine de la nutrition, ce serait parfait ! Mais je peux aussi très bien commencer par autre chose. »
Ce défi extra-sportif n’effraie pas la Mexicaine d’origine qui a débuté très tôt dans l’athlétisme. Talent précoce, elle a rapidement intégré un groupe de coureuses d’un équipementier dont elle a été l’une des ambassadrices. Ceci explique son excellent niveau sur route (36e meilleure femme de Morat-Fribourg) et son objectif ambitieux de courir le marathon en moins de trois heures. Généralement, chaque dimanche, le couple s’entraîne ensemble pour décompresser de la semaine. Il faut alors trouver un compromis entre le plat, apprécié par madame, et les montées, privilégiées par monsieur. Mais tout ceci n’est que détails tant que l’un et l’autre restent à l’unisson sur le podium de l’amour.
Kevin Vaucher