Choix cornélien ?
Que faire des œuvres artistiques dʼartistes aux passés, actes ou idées problématiques, répréhensibles ou simplement nauséabonds ? Doit-on séparer lʼœuvre de son auteur ou les lier pour toujours et les rejeter ensemble ?
Depuis longtemps, cette question se pose, notamment au sujet de Roman Polanski, dont la maestria des films est indéniable, alors que ses agissements passés se révèlent plus que problématiques.
Aujourdʼhui, lʼinterrogation peut sʼappliquer à la médiatique sortie littéraire du moment, le « nouveau » roman de Louis-Ferdinand Céline. Nous pouvons nous questionner sur le fait de lire, ou relire, encore un auteur, aussi talentueux soit-il, ouvertement pro-vichyste et pamphlétaire antisémite ? Cʼest le dilemme que nous oblige la Cancel Culture, mais cʼest aussi celui que nous impose une certaine éthique et morale. Toutefois, désormais, nous connaissons les idées de Céline et ainsi avons les outils pour décoder ses textes, les lire sous lʼangle critique nécessaire. Malgré cela, je ne le lirai pas, juste parce que son style mʼa toujours déplu, comme le personnage dʼailleurs…
Rabov