Alerte : un alligator aurait été aperçu dans les eaux de l’Areuse !
Incroyable nouvelle aujourd’hui ! Si on nous avait dit un jour qu’on écrirait de telles lignes, nous vous aurions volontiers traité de fous. Et pourtant, il semble bel et bien qu’un alligator baigne actuellement dans les eaux de l’Areuse. Oui, l’Areuse du Val-de-Travers, vous ne rêvez pas. L’alerte a été donnée il y a quatre à cinq jours déjà. Mais devant l’incongruité de l’information, le Service de la faune, des forêts et de la nature du canton de Neuchâtel a préféré jouer la prudence en procédant à une surveillance douce des cours d’eau. Cette vigilance accrue s’est matérialisée par l’emploi de patrouilles 24 heures sur 24 heures tout le long de l’Areuse et de ses affluents.
Une photo prise à la dérobée
Vous pensiez croiser un simple couple de randonneurs, un simple joggeur ou un simple habitant en train de promener son chien ? En réalité, il y a de fortes chances que vous ayez croisé des agents de l’État en civil, immédiatement appelés à la rescousse pour « chasser » l’alligator et rapporter une preuve concrète de sa présence sur le bureau des « décideurs politiques ». Après des jours et des nuits de recherche, cette attestation de présence d’un alligator dans l’Areuse est finalement tombée. C’est en s’appuyant sur un cliché pris à la dérobée que le Service de la faune a décidé d’agir et de prendre au sérieux cette folle information. Le Courrier s’est procuré en exclusivité cette photo pas très nette mais qui laisse entrevoir furtivement l’oeil et un bout de tête de l’animal. Cela accrédite forcément un peu « l’hypothèse de l’alligator ».
Un alligator de plus de trois mètres
Pour l’heure, les autorités ont décidé de ne pas interdire l’accès aux berges au public. Ce choix peut paraître dangereux mais il doit permettre en réalité de maintenir l’animal à l’eau. « La présence de promeneurs en bord d’Areuse crée de l’agitation et du bruit, ce qui poussent l’alligator à rester caché au fond de l’eau. Si nous stoppions le flux sur les berges, l’animal pourrait alors être encouragé à venir explorer l’espace terrestre et c’est précisément ce que nous voulons éviter », précise Georges-Alain Kaiman (Service cantonal de la faune). Alors, comment les autorités envisagent-elles de capturer l’alligator qui mesurerait pas moins de 3.5 mètres et pèserait, à vue d’oeil, un peu plus de 300 kilos ?
Vider l’Areuse ou rendre son eau totalement bleue ?
« C’est la grande question du jour. Devant ce cas de figure exceptionnel, nous allons probablement décider dans les heures qui viennent de vider intégralement les rivières du Vallon en faisant intervenir de petits Canadair. » L’eau serait ensuite déversée directement dans le lac de Neuchâtel. Une autre solution consisterait à propager une « algue bleue », appelée Cyanobacteriot, dans l’Areuse. « Son biofilm rendrait l’eau totalement bleu vif mais cette substance aurait surtout le pouvoir d’anésthésier l’alligator, le rendant inoffensif et plus facilement capturable », développe la biologiste Christelle Allécrocs. Ne resterait alors plus qu’à expliquer comment l’alligator s’est retrouvé dans les eaux du Vallon. « C’est probablement un bébé qui a été apporté illégalement en Suisse et bêtement relâché dans la nature lorsqu’il a commencé à grandir et à devenir encombrant pour son propriétaire. » Restez connectés au Courrier, nous vous fournirons très vite de nouvelles informations.
Kevin Vaucher