On va promener ?
Sortie de Couvet, terrain des Petits-Marais, « ça grouille de monde » et un joli bruissement brise la quiétude du week-end. Des mots en allemand, en italien et ‒ ouf ‒ aussi en français. Tiens, des aboiements maintenant. Deux parcours et quelque 180 concurrents qui se relaient les uns après les autres dans un rythme effréné. Des chiens de tous côtés, pas de doute, cʼest « un coup » de la société cynologique du Val-de-Travers. Allons sʼy promener !
Beaucoup de Vallonniers se sont déjà fait la remarque quʼil y avait énormément de chiens au Val-de-Travers. Ceux qui en voient assez à lʼannée ne se sont probablement pas déplacés au terrain des Petits-Marais le week-end passé. Il y en avait près de 180 supplémentaires. Certains prenaient un peu de repos pendant que les autres se préparaient à entrer sur lʼun des deux parcours dʼagility qui avaient été montés par la « cyno » du Val-de-Travers. Chaque participant effectuait trois parcours avec son chien. Une fois sans zone et deux fois avec. Pour faire simple, les zones sont les parties comprenant les obstacles dʼéquilibre (bascule, palissade, passerelle…).
Week-end canin, semaine touristique
La majorité des concurrents sont restés samedi et dimanche et ils ont donc passé six fois devant les juges. Certains, comme Aurelio, sont carrément venus pour la semaine au Vallon.
Jʼai fait le voyage avec cinq membres de mon club tessinois. Nous avons dormi aux Bayards et on a pu visiter une bonne partie de la région,
témoigne celui qui porte les couleurs dʼ« Agility Rosso Blu Bellinzona ». Chaque année, le retraité ne manque pas de venir honorer le concours vallonnier avec son tonique berger belge Ginn.
Jʼai commencé lʼagility en 1999. On me dit souvent que cʼest un sport de femmes. Cʼest vrai quʼil y en a beaucoup mais ça ne me dérange pas,
glisse-t-il en bon Tessinois.
Tout recommencer à la mort de son animal
En dressage canin, lʼentraînement ne dépend pas que de vous et il nʼest pas rare de devoir repartir à zéro à la mort de son animal.
Vous imaginez bien que jʼai dû changer de chienne une fois depuis que jʼai commencé cette discipline, il y a 23 ans. Il faut repartir de zéro et créer une nouvelle complicité avec elle.
Perdu dans ses souvenirs, lʼhomme a manqué de peu de passer à côté de son dernier passage sur le parcours.
Je dois vous laisser, cʼest à mon tour !
La motivation du chien à prendre en considération
Une fois quʼil est arrivé au bout des obstacles, Aurelio a directement filé à la buvette sʼacheter une bouteille dʼeau, épuisé. Je lʼai donc laissé récupérer pour ne pas le mettre dans le rouge davantage. Lʼoccasion pour moi dʼaller un bout plus loin et dʼéchanger avec Annick, dix ans « de métier » dans le domaine et membre du club broyard Cypatʼagil.
Nous, on insiste vraiment sur la motivation du chien. Sʼil prend du plaisir sur le parcours alors cʼest déjà un très bon point. Au niveau de mon classement personnel ce week-end, disons que cʼest la mention ʼpeut mieux faireʼ qui prime. Mais on a eu plaisir à venir au Val-de-Travers.
Alors cʼest un bon point, cʼest ça ?
Fin de « la promenade » au tea-room
Un plaisir fatigant apparemment, au vu de la sieste que faisait son mini berger australien. Cela nʼa pas empêché lʼéquipe de Broyards dʼaller visiter Couvet après les compétitions.
Pour être honnête, on nʼa pas marché bien longtemps, on a rapidement trouvé refuge dans un tea-room.
Plus dʼaboiements et plus de cris dʼencouragement en suisse allemand, de quoi se sentir tout dépaysé probablement.
Kevin Vaucher