Absinthe en fête
Format identique, mais avec les évolutions d’un nouveau comité
Ce samedi, Absinthe en fête revient pour une édition 2025 avec quelques nouveautés. Outre l’ouverture au public de quinze distilleries, le nouveau comité d’organisation convie les participants et la population à une soirée à Môtiers pour célébrer le breuvage mythique.
L’évolution dans la continuité, ainsi pourrait-on qualifier l’édition 2025 d’Absinthe en fête qui se déroulera ce samedi 14 juin. Depuis le début de l’année, un nouveau comité, composé de passionnés de la « bleue» , distillateurs, collectionneurs ou autres acteurs et actrices, a repris l’organisation de la manifestation, désormais soutenue par une association ad hoc. Auparavant, l’événement était sous l’égide de Destination Val-de-Travers et la Commune de Val-de-Travers. « Au sein du comité, nous avons tous un lien personnel avec l’absinthe », ajoute Julien Grünhagel, membre du comité et distillateur à Fleurier. « Lors d’une grande réunion de tous les distillateurs, plusieurs idées ont été exprimées. La création d’une association pour faire perdurer l’événement en faisait partie », explique Romain Wanner, président de la jeune association, soulignant la diversité appréciable du comité fait « d’anciens » et de plus jeunes.
Si celui qui est distillateur à Couvet relève la très bonne orientation de la fête depuis 2018, sous la forme de « distilleries ouvertes », qui a attiré 500 personnes en 2024, il note qu’il fallait peut-être lui insuffler un nouveau dynamisme. Comme, par exemple, l’importance d’impliquer les Vallonniers dans la fête. « Nous avons aussi discuté de la place de la Maison de l’absinthe (MABS) dans la manifestation », explique Mathieu Hofner, cofondateur d’Absinthemarket et aussi membre du comité. Le directeur de la MABS, Raphaël Gasser, figure parmi les membres du nouveau comité et est ravi que ce « bel écrin » de l’absinthe soit utilisé.
MABS centrale et soirée à Môtiers
L’une des évolutions de cette édition sera la place centrale de la MABS durant la journée, où les billets pourront être achetés et retirés, les expositions accessibles aux participants et où ces derniers pourront se restaurer et troubler leur bleue avec la plus grande fontaine à absinthe du monde. « La MABS sera le centre névralgique », image Romain Wanner.
Deuxième nouveauté, l’organisation d’une soirée, dès 18 heures, au Parc Girardier à Môtiers, accessible à toute la population, avec la présence de DJs, de food trucks et de bars. « C’est un élément qui est remonté pour rendre encore meilleure la fête : l’absence d’un point de chute le soir », détaille Romain Wanner en soulignant espérer « raccrocher le wagon des Vallonniers » à l’événement. Les autres membres du comité citent en exemple les « Absinthiades » de Pontarlier qui attirent non seulement les « touristes » mais aussi la population. Le chiffre de 700 billets vendus est même évoqué parmi les organisateurs.
Quinze distilleries ouvertes
Autrement, le format d’Absinthe en fête demeurera celui, plutôt à succès, des distilleries ouvertes de 10 h à 18 h avec, pour la première fois cette année, la participation de 15 distillateurs ou distillatrices, soit presque 50% de plus par rapport à 2024. « Notre objectif est aussi de fédérer les producteurs et productrices d’absinthe, de l’interprofession ou non, au-delà de certains clivages », explique Julien Grünhagel. Le kit de vingt francs donne accès à six dégustations gratuites, tout comme la visite du séchoir à absinthe de Boveresse et à un apéritif à la Fontaine froide de Noiraigue.
De plus, la manifestation proposera toujours deux visites guidées sur « l’absinthe clandestine » et le patrimoine de l’absinthe, en français et en allemand, sur inscription. Enfin, des navettes circuleront entre Môtiers, Couvet, Boveresse, Fleurier et Les Bayards, toutes les trente minutes depuis les gares de chaque village pour permettre de déguster le breuvage interdit sans crainte. « Nous commençons une superbe aventure avec des nouvelles distilleries au programme qui ont toutes des absinthes qui valent le détour », reconnaît Romain Wanner, en concluant que les idées fourmillent déjà pour l’année prochaine.
Gabriel Risold