À deux marches du maintien…
Le VBC Val-de-Travers a terminé sa saison, samedi, par une 22e défaite en autant de parties jouées. Avec son nouvel habit d’équipe formatrice de joueuses régionales, la jeune équipe vallonnière savait qu’elle allait vers un championnat compliqué. Mais elle ne pensait sans doute pas vivre de telles difficultés dans la durée. C’est désormais une « demi-finale » de play-out, contre Kanti Baden (9e de la saison), qui attend les joueuses de Plinio Sacchetti (douzièmes et dernières du classement). Le maintien n’est qu’à deux petites victoires.
Les étoiles du Courrier : non attribuées
« Ce match a été l’image même de notre saison. Si on laisse de côté le premier set, où on a eu du mal à se mettre dans le rythme, on a été au contact. Mais il nous a encore manqué un petit truc pour aller au bout des choses et gagner des sets. On reste malgré tout d’attaque car tout recommence à zéro. Moi j’y crois », réagissait à chaud le président (ad intérim) du VBC Val-de-Travers, Hervé Roy. Il a raison, ce 22e revers de la saison n’existe plus en l’état actuel des choses. Son équipe s’engage dans une lutte, au meilleur des trois matches, contre Kanti Baden. Le gagnant de ce duel sauvera sa peau en LNB féminine.
Un mois de janvier sans suite
« Il faut qu’on arrive à être davantage constant », lance le coach Plinio Sacchetti au moment d’évoquer l’affrontement qui se profile. « Je pensais que l’équipe était du bon côté après nos bonnes performances contre Köniz (2e du classement) et Lucerne (3e) durant le mois de janvier. Mais on a malheureusement toujours du mal à maintenir un niveau de jeu régulier, contre des adversaires plus modestes sur le papier. » Lors de leurs deux duels précédents, Kanti Baden a remporté six sets contre une seule manche pour le Val-de-Travers (défaites 0-3 et 3-1). Les faits confirment les mots de l’entraîneur vallonnier.
Le jeu de Kanti a été disséqué
Comment Plinio Sacchetti compte-t-il s’y prendre pour faire changer la donne ? « Cette semaine nous a permis d’analyser le jeu des Argoviennes en profondeur. On a identifié leurs points faibles sur lesquels les attaquer et leurs points forts, sur lesquels il faudra les contrer. C’est une stratégie sur-mesure. » Intrinsèquement, Valtra a de bonnes cartes en main pour faire douter Kanti Baden. Il aura aussi l’avantage de commencer la série à domicile (ce dimanche 5 mars, à 18 heures). De quoi ajouter une bonne dose de pression sur les épaules adverses en cas de victoire. « Dans tous les cas, ce sont elles qui ont la pression. Nous, on n’a plus rien à perdre entre guillemets. Personne ne nous attend. »
Jouer l’esprit relâché
En extrapolant un peu, certains diront que Valtra ne peut que surprendre. En étant plus juste, je dirais que Valtra peut prétendre à récolter enfin le fruit de son travail et de sa progression. « J’espère que ces conditions favoriseront un état d’esprit relâché chez mes joueuses. On a deux matches à gagner et on sera sauvé. »
Dans le cas contraire, Valtra affronterait le perdant de l’autre rencontre de play-out dans une « finale » qui ne laisserait plus de place au calcul. Mais n’en parlons pas aujourd’hui car Valtra va (peut-être) se sauver avant. Pour reprendre la métaphore de la tour à construire, utilisée en début de saison, on peut dire que Valtra n’est finalement plus qu’à deux marches (deux victoires) du maintien.
Kevin Vaucher