100 miles de Berlin : un défi au bout de la douleur
Après avoir pris part aux huit premières étapes de la TransEurope 2025 — un périple de 2337 km en 41 jours entre Flensburg et Saint-Marin —, le Néraoui Christian Fatton s’est lancé, malgré une inflammation persistante au pied gauche, dans l’ultra-marathon des 100 miles du mur de Berlin, samedi dernier.
Le départ a été donné à 6 heures et les premiers kilomètres ont été rythmés par une contrainte inhabituelle : les feux de circulation berlinois, dont le non-respect peut entraîner la disqualification. Rapidement, les douleurs apparaissent — hanche et pied gauche — mais restent gérables jusqu’à la moitié du parcours. La situation se
complique sérieusement après 60 kilomètres : les semelles deviennent douloureuses et les portions de sentiers avec cailloux et racines, courues de nuit, lui font chuter son rythme.
Malgré la fatigue, il parvient à accélérer sur les 13 derniers kilomètres pour franchir la ligne en 25 h 35, se classant 9e de sa catégorie et 380e au général (relais inclus). Un résultat loin de son temps de 18 h 14 réalisé il y a quatre ans, mais qui reste une victoire personnelle.
Il salue au passage la performance exceptionnelle du Suisse Pascal Rueger, vainqueur de l’épreuve en 12 h 38, avec un nouveau record à la clé.
Enfin, au-delà de l’exploit sportif, cette course a aussi été l’occasion de retrouvailles, notamment avec Marcel Heinig, coureur de la TransEurope 2009, partageant quelques kilomètres et souvenirs. Car une TransEurope, dit-il, « forge des liens qui durent ».