30 ans de musique, de rencontres et de transmission
Hors Tribu fête son héritage en grand
Le festival qui refuse de grandir fête ses trente ans à Môtiers du 7 au 10 août ! Durant quatre jours, le public pourra découvrir une quarantaine de performances artistiques, dans un cadre familial garanti sans publicité ni sponsors.
La programmation orientée musiques actuelles peut s’enorgueillir d’accueillir entre autres la puissance brute des rockeurs confirmés de Coilguns, l’unique date de la réunion de beatmakers et talents régionaux Super Local Hip Hop, ou l’hypnotique trance du roi du synthé mauritanien, Ahmedou Ahmed Lowla. La journée familles du dimanche débutera par un grand brunch et se poursuivra en proposant cirque, musique et théâtre. Un coup de cœur des organisateurices va également au spectacle de feu du samedi de « La Flammily » dont les membres âgés de huit à cinquante ans sont des bénévoles assidus du festival depuis longtemps.
Sur le plan gustatif aussi, la programmation est de qualité et le public est invité à venir prendre une part du gâteau d’anniversaire le vendredi ou déguster un cochon à la broche le samedi, entre autres menus faits maison, tout en sirotant un breuvage anisé local.
Pérenniser et transmettre trente ans d’héritage
Le festival Hors Tribu a eu lieu sans discontinuer depuis 1996. Plusieurs générations se sont succédé à l’organisation entièrement bénévole de l’événement, qui a su résister aux habitudes qui changent et aux pandémies mondiales.
Dans le paysage chargé des festivals de musique suisses romands, Hors Tribu veut rester un carrefour de rencontre entre des personnes issues de milieux parfois éloignés. Le montage du festival – du 2 au 7 août – verra ainsi des volontaires du Service civil international mettre la main à la pâte aux côtés d’une équipe locale, d’un agriculteur du coin ou de bénévoles australiens de retour à Môtiers. Puis, le festival verra se mêler un public de fidèles des scènes alternatives suisses romandes, de familles des villages alentour et de personnes plus en marge de la société qui n’hésitent pas à donner un coup de main.
La pérennité d’un tel événement implique aussi une transmission des savoirs et des mémoires. Celle-ci est souvent orale, à contre-courant de la tendance actuelle à la standardisation.
La pérennité passe par les anecdotes des anciens à l’image de la bien nommée « Marie Cake », déjà là en 1996, qui se racontera volontiers à son stand.
À l’occasion de ce 30e anniversaire, le vendredi soir au « Bô Bar » convoquera aussi les souvenirs des fêtards au travers d’archives et d’histoires. Et la suite ? Le comité d’organisation actuel souhaite passer la main en 2026 et encourage les intéressés à s’annoncer et à rejoindre la relève composée d’une poignée de personnes déjà (voir annonce en page 5).
Comm.