TBRC va rechercher 1.5 million pour son projet d’avenir

Le futur de la station de La Robella pourrait se décider durant les six prochains mois. En effet, la coopérative Télésiège Buttes-La Robella et Chasseron-Nord (TBRC) va entreprendre, à la rentrée de septembre et durant l’automne prochain, une campagne de recherche de fonds auprès d’institutions et de fondations publiques et privées afin de finaliser le financement de son projet « Avenir Robella 2025-2065 ». L’objectif financier du TBRC est fixé à environ 1.5 million de francs.

Nous sommes plutôt confiants. En 1969, pour la construction du télésiège, la recherche de sociétaires avait permis de trouver 600’000 francs ,

Jacques Haldi, président de la coopérative

Devisé à environ 12.2 millions de francs, le projet du TBRC vise à remplacer l’actuel télésiège par une télécabine de dernière génération et à développer diverses activités de loisirs sur le site de l’arrivée de l’installation. « Nous souhaitons créer un site pour un tourisme quatre saisons, avec le ski pour cerise sur le gâteau », poursuit Jacques Haldi, en soulignant que le chiffre d’affaires de la saison hivernale est inférieur à celui des trois autres. Ainsi, deux zones de loisirs pour enfants, avec bouées, lieux de grimpe, zone d’apprentissage de ski (en cas de neige), un téléski pour une utilisation par les vélos, deux pistes pour deux-roues ou encore un parcours « cinq sens » pourraient voir le jour sur les hauts de Buttes. « Une station avec des activités en haut et au pied, avec des offres à la journée ou demi-journée et deux lieux de restauration », résume le président du TBRC.

Télécabines au système « Ropetaxi »

Le remplacement de l’installation, construite en 1969 et dont la concession de l’Office fédéral des transports va jusqu’en 2028, constitue, lui, le gros morceau du projet et est estimé à un peu plus de 50% du budget du projet, soit 7 millions de francs.

Cette concession pourrait être prolongée.  Néanmoins, vu sa vétusté, cela n’aurait aucun sens de remettre de l’argent pour ce télésiège,

note Jacques Haldi.

Le choix du modèle d’installation de la coopérative s’est porté sur une télécabine de la société Bartholet avec un système de fonctionnement nommé « Ropetaxi ». « Cela peut s’apparenter à celui d’un ascenseur », image son président. Les cabines ne montant ou ne descendant que lorsqu’il y a des utilisateurs, le système permet des économies d’énergie et de personnel, une seule personne étant suffisante pour son fonctionnement.

Également, Jacques Haldi souligne que comme l’entrée dans les cabines se fait à l’arrêt, l’installation sera utilisable par tout le monde. « Des familles avec des poussettes et enfants, des cyclistes, des personnes avec des trottinettes ou des personnes à mobilité réduite », cite-t-il en exemple. D’ailleurs, l’ensemble du site sera adapté aux normes pour ces dernières. Cette modernisation de la remontée mécanique réduira les frais d’exploitation, tout en augmentant l’attractivité du site. « Ce qui pourrait permettre de baisser la subvention par habitant de la commune », relève le président du TBRC.

Mesure-phare de l’APS

Une Commune de Val-de-Travers qui soutient le projet de la coopérative, déjà avec l’octroi d’un crédit-cadre de politique régionale, voté en mai 2024, par le législatif, et une promesse de prêt en cas de sa réalisation.
De plus, le TBRC pourra bénéficier d’un prêt de Nouvelle politique régionale et d’un investissement à fonds perdu du Canton. Le Canton a d’ailleurs inscrit le développement du site de La Robella comme mesure-phare dans l’Accord de positionnement stratégique 2024-2027 (APS) signé avec les communes en mars 2024. « Cela montre que le Canton est derrière et croit en ce projet », estime Jacques Haldi, en soulignant que le futur site de La Robella compléterait parfaitement les autres stations du Jura neuchâtelois.

Le projet « Avenir Robella 2025-2065 », dont la phase d’étude est désormais finalisée, fait face donc encore à deux écueils : cette récolte de fonds de 1.5 million de francs et le changement d’affectation de la zone du site d’arrivée.

Cette dernière devra être affectée en tant que zone de loisirs afin d’y opérer les changements précités. « C’est le point crucial, mais qui est actuellement en traitement par le Canton », indique Jacques Haldi, en soulignant tout de même que, pour l’instant, le TBRC est « parfaitement dans le timing ».

Quant à la récolte de fonds, elle se terminera fin de cette année. « En février 2026, nous saurons si nous avons un go ou no go », avoue le président de la coopérative. Si tout se déroule comme planifié par le TBRC, les travaux pourraient débuter à l’été 2026 pour une possible ouverture en juin 2027.

En 1969, un tiers du capital pour la construction du télésiège avait été souscrit en 10 jours et sa construction avait débuté en septembre de la même année. L’inauguration, elle, avait eu lieu en février 1970.

Gabriel Risold