Vous connaissiez le walking, découvrez maintenant le Valkin !

Ceux qui ont trouvé le kin-ball ont déjà fait la moitié du chemin. Le Valkin est le tout nouveau club de kin-ball du Val-de-Travers. Ce mot est simplement la contraction de Vallon et kin-ball. Il fallait le savoir, je vous l’accorde. Derrière cette (re)bondissante histoire se cache un homme. Je ne vais pas pousser le jeu jusqu’à vous demander de trouver son nom car il a aussi quelques particularités : André…  Vanderveken !

Pour perdre du poids, nourrissez-vous d’autre chose

André est d’origine belge. Il a 59 ans. C’est à l’âge de 22 ans qu’il est arrivé en Suisse pour y travailler. Cet amoureux du sport a un peu goûté à toutes les disciplines durant sa jeunesse dont l’haltérophilie. « Puis, j’ai dû mettre cette passion sur pause pour des raisons professionnelles. J’ai pris du poids et quelques coups au moral. Une spécialiste m’a alors dit que je devais me nourrir de quelque chose d’autre si je souhaitais manger moins et perdre du poids. » Lorsqu’il est arrivé à Estavayer-le-Lac, c’est donc ce qu’il a cherché à faire. C’est comme ça qu’il est tombé « au bol » sur le kin-ball.

Le choix du kin-ball grâce à… son impatience !

« J’ai sorti la liste des sociétés locales et je me suis arrêté sur le kin-ball. Pourquoi ? Parce que l’entraînement avait lieu le jour même et que je n’ai aucune patience », se gausse celui qui habite à Couvet depuis quelques mois. « À mon arrivée ici, j’avais deux options devant moi : soit rejoindre le club de kin-ball du Locle, soit aller jusqu’au Val-de-Ruz dont l’équipe est récemment devenue championne suisse. Mais comme cela faisait un peu de trajet à chaque fois, j’ai finalement opté pour une troisième solution, à savoir créer un club au Vallon. Je me suis dit que c’était un excellent moyen d’intégration, en plus d’une belle opportunité de partager les valeurs de respect et de solidarité portées par ce sport. »

Entraînement 100% gratuit

Pour donner naissance à « Valkin », André a bénéficié « d’un soutien incroyable du service des sports de la commune. » L’initiation mise sur pied le 31 mai dernier a rassemblé une petite cinquantaine de personnes de tous âges. « Ce facteur intergénérationnel est important pour moi car il est synonyme d’avenir. Il y a beaucoup de jeunes qui connaissent ce sport car ils le pratiquent à l’école. C’est super. » Pour le moment, une petite dizaine de personnes se rendent régulièrement aux entraînements qui ont lieu tous les jeudis, à espaceVal (de 19 h 30 à 21 h). « C’est 100% gratuit et sans engagement, chacun vient quand il le souhaite, avec le nombre de copains et de copines qu’il veut et à la fréquence qui lui convient. La seule demande est de prévenir de sa présence sur le groupe WhatsApp du club (lire encadré pour y entrer). »

Le Valkin est rattaché à la FSG Couvet

Le club est encore en cours de création et il n’est pas encore prévu d’inscrire une équipe en championnat (ndlr : il existe une dizaine de clubs en Suisse). « Il faut d’abord pouvoir compter sur une base d’effectif solide et sur un minimum de bagage technique. Pour le reste, on a la chance d’être rattachés à la FSG Couvet, ce qui nous a permis de monter dans le train déjà en marche sans même devoir créer des statuts », savoure-t-il. Vu la taille de la balle, il est toutefois nécessaire d’être plus haut que trois pommes et d’avoir une taille au moins équivalente à celle du diamètre de la balle (pour pouvoir la manier). En d’autres termes, c’est vers 7-8 ans que vous obtiendrez le feu vert pour y jouer. Ça tombe bien car il paraît qu’il faut au moins cet âge aussi pour pouvoir décrypter le sens du mot Valkin…

Kevin Vaucher