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Vous êtes ici : Accueil1 / Numéros2 / Numéros 20223 / N° 2022.364 / Jean-Pierre Jelmini à Couvet
Portrait
6 octobre 2022

Jean-Pierre Jelmini à Couvet

Quelle belle et bonne idée que de placer Jean-Pierre Jelmini dans la programmation de l’édition 2022 du Festival de la Chapelle de Couvet ! Ce furent de magnifiques retrouvailles avec celui qui sait si bien faire parler les textes de vie des gens ordinaires. En l’occurrence, les écrits de Jonas-Henry Berthoud.

Festival-Chapelle-Cloture-2
La 9e édition du Festival de la Chapelle s’est clôturée dimanche dernier, avec l’ensemble « Histoire de musique » (tango), arrangements de la Vallonnière Ariane Franceschi et de Birgit Frenk-Spilliaert. / Crédit photo © Loïc Valverde

La présentation de Jean-Pierre Jelmini faite par Jean-Patrice Hofner, cheville ouvrière du festival, a été remarquable également. Nous avons choisi de vous en faire profiter en la publiant dans cette édition. Non sans vous avoir indiqué encore que l’étude des écrits de J.-H. Berthoud par Jean-Pierre Jelmini fera l’objet d’une édition de la Nouvelle Revue Neuchâteloise, à paraître prochainement. Qu’on se le dise !

À Jean-Pierre !

Présenter Jean-Pierre Jelmini, est-ce bien nécessaire ? Tout le monde connaît ce brillant historien, spécialiste de l’histoire neuchâteloise et ancien conservateur du Musée d’histoire et des Archives neuchâteloises, de 1979 à 2000, date de son Doctorat Honoris Causa de l’Université de Neuchâtel.

En 2000 donc, il prend une retraite anticipée afin de poursuivre ses recherches sur ce qui l’a le plus intéressé, à savoir : L’histoire des institutions et des mentalités du Pays de Neuchâtel.

Il est l’auteur d’innombrables publications. Je me limite à en citer deux en relation avec le thème de ce soir, de celui qui se considère comme un « missionnaire » de l’histoire neuchâteloise :

• Correspondances familiales en Suisse romande aux 18e et 19e
• Pour une histoire de la vie ordinaire dans le Pays de Neuchâtel sous l’Ancien régime.
Il y en aurait tant d’autres…

Il s’intéresse donc aux gens dits ordinaires qui sont l’infanterie de l’histoire, selon ses propres mots, plutôt qu’aux grandes figures, car, comme le dit Michelet, « Chaque homme est une humanité toute entière à lui tout seul ! ».
Il fait remarquer avec son humour particulier, que l’histoire est beaucoup plus riche en morts qu’en vivants, mais, au-delà de la boutade, il y a la vérité d’un être qui a reçu de l’histoire et de sa propre histoire avec la psychanalyse : La conscience de la finitude de l’homme et Une consolation et une sérénité face à la mort.

Voilà pour l’homme public, dans son lieu et dans son temps. Et pour faire honneur à sa méthode, intéressons-nous à ce fantassin de l’histoire ! Il est né à Travers, de parents italiens et catholiques venus pour travailler à la mine. Il a dû faire sa place avec ces deux handicaps ou stigmates pour rester dans le thème. Il est un élève brillant et un servant de messe engagé dans sa foi, chantant avec bonheur la messe en latin et sensible au décorum de l’église catholique. Au vu de ses résultats scolaires, il aurait donc été promu à une éducation supérieure, mais ses parents n’ont malheureusement pas les moyens d’en faire un étudiant. Le curé du village remarquant sa foi et ses capacités, le fait entrer au séminaire, voie qui prépare à la prêtrise et dont les frais sont pris en charge. Il restera au séminaire pendant dix ans, tout d’abord à Fribourg, puis en fin de formation, en Suisse alémanique, chez les Bénédictins.

Et voilà qu’après ces dix ans, par un de ces hasards que font la nécessité – ou l’inverse – il découvre La Peste de Camus. Ce livre ébranle sa foi que, déjà, il questionnait de plus en plus au cours de ses études. Après de longues réflexions, il pose son habit de séminariste et rentre à la maison en habits civils. Il n’est pas quitte pour autant, même si son adoré grand-père, athée, lui donne le quitus de ce choix.

Déchiré entre une dette de reconnaissance envers l’église et sa nouvelle et passionnante vie, il lui faudra encore passer par un travail astreignant et courageux sur lui-même, par la psychanalyse pour faire la paix avec ce choix et respirer enfin librement le souffle de la vie d’historien libre et d’homme tout court. Et c’est énorme !

Le voici, aujourd’hui, pour nous parler d’un de ces hommes dits ordinaires, Jonas-Henry Berthoud ! à toi Jean-Pierre, et merci !

Jean-Pierre Jelmini fut fidèle à lui-même et à sa réputation : magnifique, drôle et attachant !

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