Initiative de limitation : stop aux mensonges de la gauche et de l’économie !
Politique
Que de mensonges pouvons-nous lire dans les journaux ces dernières semaines au sujet de l’initiative UDC de limitation (que les opposants se voient obligés de renommer – par crainte des faits, peut-être…). Il est grand temps de remettre l’église au milieu du village et de se concentrer sur les faits, les tenants et aboutissants concrets de cette initiative.
Sur quoi vote-t-on exactement ?
Le texte de l’initiative est très clair : en cas de « oui » à l’initiative, il est confié au Conseil fédéral un mandat de renégociation de l’accord sur la libre circulation des personnes, avec pour condition impérative que la gestion de l’immigration en Suisse – à ce jour aux mains de l’UE – soit exclusivement du ressort de la Confédération suisse. Si la renégociation échoue, au terme de 12 mois, l’accord est résilié.
Quelles conséquences d’un échec des renégociations de l’accord sur la libre circulation ?
La Suisse retrouve dans tous les cas son autonomie en matière de gestion de l’immigration sur son territoire. La seule « clause guillotine » que peut activer l’Europe en ce cas concerne exclusivement les 6 accords du paquet bilatérales 1, accords qui ne profitent exclusivement qu’à l’Union européenne (ex. accord sur les transports terrestres). L’intégralité des autres accords régissant les rapports Suisse – UE (+ de 600) ne seront en rien impactés (toute action contraire serait une violation pure et simple du droit international).
Quid de la protection des salaires et des emplois ?
Contrairement aux mensonges qui circulent, la libre circulation est bel et bien responsable de la baisse du niveau de vie de nos concitoyennes et de nos concitoyens, de la pression sur les salaires et de l’augmentation du chômage. La libre circulation permet aux entreprises d’engager de la main-d’œuvre étrangère sans aucune limite, la plupart du temps à des salaires bien moins élevés ; dans les faits, seul un cinquième de la main-d’œuvre étrangère employée en Suisse est réellement indispensable (comprenez : qui pallie à un manque de main-d’œuvre locale qualifiée). à plus forte raison, depuis la libre circulation, le nombre de frontaliers a également doublé ; en conséquence, notre canton est le 1er créateur d’emplois du pays (au prorata de sa population) mais est aussi celui où le taux de chômage y est le plus élevé (y compris en période pré-covid). Que l’on soit toutefois rassuré : la fin de la libre circulation ne signifie aucunement la fermeture des frontières et la main-d’œuvre qualifiée réellement nécessaire à certains secteurs d’activités en Suisse sera toujours la bienvenue dans notre pays.
Et pour nos exportations ?
Oui, la Suisse est un pays qui exporte et l’Europe est un de nos principaux partenaires (bien que cette tendance soit en baisse continue, au profit d’autres grandes puissances dans le monde). Mais les règles du jeu ne sont pas exclusivement dictées par les accords bilatéraux. En cas de « oui » à l’initiative – et même en cas de résiliation des bilatérales 1 par l’UE – nos exportations continueront, ce pour une raison très simple : l’UE et la Suisse sont toutes deux membres de l’OMC et leurs rapports commerciaux sont avant tout régis par un accord commercial datant de 1972, qui, entre autres modalités, interdit à chaque partie d’exercer des blocus ou des barrières commerciales contrevenant aux règles impératives de l’OMC. En clair, le chantage affirmant qu’en cas de « oui » cela serait la mort de nos exportations est tout simplement un mensonge.
À qui profite réellement la libre circulation ?
Entre la gauche, pour qui l’abolition des frontières, de la propriété, de l’identité nationale et de tout ce qui fait les racines de notre société et la droite économique ultra-libérale dont les milieux économiques grossissent leurs marges via l’emploi croissant d’une main-d’œuvre bon marché, ce ne sont pas les prétendants qui manquent. Mais toute cette démesurée ouverture se fait pourtant bel et bien sur le dos du peuple, qui subit de plein fouet les effets nocifs de cette mondialisation à outrance. La Suisse est prospère mais le peuple suisse l’est de moins en moins.
Accepter l’initiative de limitation permettra donc de mettre un terme à ces excès et de retrouver le sens de la mesure, des rapports mutuels sains entre notre pays et nos voisins et surtout que le fruit de la prospérité helvétique profite enfin pleinement et prioritairement à celles et ceux qui le créent, à savoir, la population suisse.
UDC Val-de-Travers,
Niels Rosselet-Christ