Évasions musicales
À quatre mains à la Chapelle aux Concerts de Couvet
Dimanche 9 novembre à 17 h, quatre pianistes se relaieront au clavier dans un programme de chefs-d’œuvre du répertoire à quatre mains avec leur ancien professeur Marc Pantillon.
Les mélomanes de la région se sont souvent demandé ce qu’étaient devenus les talentueux « Solistes de demain » que le Festival de la Chapelle invitait à chaque édition : Judith Akoué, Laura Fougeroux, Yuuki Wong et tous les autres étaient alors étudiants dans les Hautes Écoles de musique de Suisse romande. Chez les cordes et les vents, nombreux ont obtenu depuis un poste envié dans des orchestres de Suisse, de France et d’ailleurs. Chez les pianistes, beaucoup ont été engagés comme professeurs ou comme accompagnateurs et partagent leur temps entre l’enseignement et la préparation de concerts.
C’est le cas de Sylvain Haderlé, Titien Collard et Alexandre Lemanissier qui avaient fait grande impression durant leur parcours. Tous trois enseignent actuellement au Conservatoire de Fribourg. Thi Ha Phuong Nguyen, quant à elle, prépare l’examen final de son master de pédagogie, tout en ayant déjà un poste à Épalinges. Depuis sa retraite, Marc Pantillon a gardé le contact avec ses anciens étudiants, les voyant régulièrement autour d’un café ou d’un piano… Ils ont d’ailleurs testé cette formule à quatre mains en début d’année à la Maladière, dans la série « Pianeuch ».
La soirée débutera par la sonate de Mozart en ré majeur KV 381 qui laisse déjà entrevoir le côté foncièrement joueur de ce compositeur de 16 ans, si doué pour le dialogue et les réparties amusantes. Changement de siècle et d’atmosphère avec l’Allegro de Schubert, surnommé à juste titre « Lebensstürme », soit « Les tempêtes de l’existence ». Le romantisme bat ici son plein ! On retrouvera ensuite un Mozart trentenaire, mûr et au sommet de son art, dans les Variations en sol majeur KV 501 d’une élégance et d’une concision remarquables. Une œuvre d’une grande profondeur suivra : le premier mouvement de la poignante 4e symphonie de Brahms dans l’arrangement à quatre mains qu’il fit lui-même, selon l’habitude de l’époque où les transcriptions permettaient de découvrir les pièces orchestrales chez soi. Pour une finale en apothéose, une autre transcription orchestrale réunira les cinq pianistes, à deux pianos cette fois : la géniale « Ouverture des Hébrides », inspirée à Mendelssohn par la visite de la très impressionnante et mystérieuse grotte de Fingal.
L’entrée au concert est libre, comme à tous les concerts organisés par les Évasions musicales, la collecte recommandée et le public chaleureusement invité à la verrée qui suivra. Pour plus d’informations, voir annonce en page 5.
Comm.


Aymeric Bonhomme (1er violon), Terence Le Beyec (direction) et Maksym Synytskyi (soliste) 



