Cinéma Colisée
Le goéland prendra son envol lors de trois ciné-concerts
Les 15 et 16 novembre prochain, un deuxième ciné-concert se déroulera au cinéma Colisée de Couvet. Cette année, c’est le film, « Jonathan Livingston, le goéland » et la musique de Neil Diamond qui seront à l’honneur, avec l’Harmonie de Môtiers et le chœur Bleu comme la lune de Colombier.
Il y a deux ans, le cinéma Colisée à Couvet avait essayé l’expérience d’un « ciné-concert », soit de la musique jouée en « live » lors de la projection d’un film de Georges Miélès, d’une vingtaine de minutes. « Ce fut un bel événement et un beau succès et le débriefing, très positif, nous a motivés à envisager une suite », relève Bertrand Stoller, directeur de la salle. Cette « suite », c’est dans un mois, les 15 et 16 novembre prochain, avec trois nouveaux ciné-concerts (une séance le samedi et deux le dimanche) avec pour sujet le film de Hall Bartlett de 1973, « Jonathan Livingston, le goéland », tiré du roman éponyme de Richard Bach, dont la musique est de Neil Diamond.
Une œuvre qui a été conseillée par Steve Muriset, déjà responsable de la musique du premier ciné-concert, et qui avait déjà pensé faire un événement de ce genre avec cette œuvre. « Dès que nous avons parlé avec les membres du Colisée de refaire quelque chose ensemble, j’ai proposé ce film », explique ce dernier compositeur, qui avait beaucoup apprécié ce long métrage, principalement musical. « Et notre présidente de l’association du cinéma, Patricia Pianaro Rosselet, avait été touchée par le livre et le film », poursuit Bertrand Stoller. Ainsi, la décision fut prise, il y a plus de douze mois, de consacrer un nouveau ciné-concert à cette œuvre.
Une musique qui peut parler à tous
Néanmoins, rien ne fut simple et ce projet remonte désormais à plus d’un an. Le compositeur Steve Muriset était « très pris » avec le spectacle « La Vouivre » du Centre culturel du Val-de-Travers, et les équipes du cinéma engagées à aménager le film d’une heure 30 minutes afin de le réduire à environ 60 minutes. « Il y a des moments où la musique n’est plus présente et donc un moment de vide. Nous ne souhaitions pas avoir cela », détaille Bertrand Stoller, ajoutant que ce sont des séquences très introspectives qui, pour la forme d’un ciné-concert, sont peu pertinentes. « Cela permet de garder les dynamiques musicales », précise, pour sa part, Steve Muriset. Pour autant, selon Bertrand Stoller, le film se prête très bien à l’exercice du « ciné-concert », étant essentiellement musical.
La partie musicale en direct de la projection sera assurée par la fanfare l’Harmonie de Môtiers et un chœur de sept choristes de Bleu comme la lune de Colombier. Les arrangements musicaux sont l’œuvre de Steve Muriset. « Ce fut un grand boulot de relever toute la musique de film », convient le compositeur, ajoutant qu’il a fallu réinventer pour une fanfare « l’image sonore » de Neil Diamond, faite de piano et guitares. « Mais je ne suis pas trop mécontent du résultat », rigole Steve Muriset, soulignant une musique simple, mais très efficace. « Cela fait des semaines que je travaille dessus et je ne me fatigue pas de l’écouter et elle me parle toujours autant », ajoute-t-il, en espérant pouvoir partager ce sentiment et le message introspectif de cette œuvre avec le public, en novembre prochain.
Gabriel Risold