3e ligue
Derby: l’improbable match nul
Môtiers – Couvet 2-2 (0-1)
Môtiers, buts de : Paganuzzi (2x). Buchs ; Stoppa, Berthoud, Mairy ; Percassi, Choffat T., Carvalhais Costa, Conte ; Tosato ; Pereira Alves ; Choffat L.
Couvet, buts de : Barigello, Gracia. Amougou Amougou ; Daloz ; Rodrigues, Fernandes Carvalho, Krawiec, De Giorgi ; Hugi, Fernandes Carvalho, Barigello, Gracia ; Gaier.
Les étoiles du Courrier : *Carvalho (C) **Paganuzzi (M) ***Rodrigues (C).
Le dernier derby de l’histoire entre le FC Môtiers et le FC Couvet a donné lieu à une rencontre au dénouement aussi incroyable qu’improbable, dimanche, à La Bergerie. On a coutume de dire qu’une partie dure 90 minutes. C’est faux ! Il faut aussi tenir compte des arrêts de jeu. Le FC Môtiers le savait et le FC Couvet l’a appris à ses dépends.
Des consignes révélatrices
Les acteurs du duel ont bien simplifié les choses. Le résumé du match est limpide : Couvet a dominé la rencontre durant les 90 minutes réglementaires alors que Môtiers a le plus souvent subi le jeu. En bord de touche, le discours des deux coaches était d’ailleurs très révélateur. « Resserrez les lignes et défendez en équipe », s’époumonait Jérémy Badertscher (Môtiers) pendant que Raphaël Claudio demandait « de mettre la balle dans les 16 mètres et de continuer à faire le jeu ». Après avoir touché la transversale (4e), les Covassons ont logiquement pris les devants par l’inspiré Toni Barigello (21e).
Le maître à jouer David Carvalho
Tranquillement, on pourrait même dire sereinement, Couvet a doublé son avance à l’heure de jeu grâce à Boris Garcia dont le sang-froid a fini par payer. La conquête des « rouge et noir » aurait alors pu prendre une ampleur plus vaste au tableau d’affichage. Les Covassons ont multiplié les occasions sous l’impulsion notamment de l’omniprésent David Carvalho. Les Môtisans ont répliqué timidement via Daniel Costa et Loïc Cand mais pas de quoi faire tomber la défense du solide capitaine René Rodrigues. Tout semblait donc sous contrôle. Pourtant, un flingueur préparait secrètement un « sale coup ». Les joueurs entrent dans les arrêts de jeu lorsque Grégory Paganuzzi surgit de nulle part pour aller réduire la marque (91e).
Le « sale coup » du flingueur Paganuzzi
Bon, les Môtisans ont sauvé l’honneur. Voilà ce que tout le monde s’est probablement dit à ce moment-là. Vraiment tout le monde ? Non, Paganuzzi n’avait pas dit son dernier mot. Trois minutes plus tard, l’arbitre a déjà le sifflet au bec lorsque Cand balance un dernier long ballon vers l’avant. Paganuzzi est le plus prompt à réagir. Il avance de quelques mètres, se déporte sur la gauche et frappe…… goalllllll ! Incroyable mais vrai, le FC Môtiers arrache littéralement la victoire des mains de Couvet pour imposer le match nul. « Il ne faut jamais s’arrêter de jouer avant la fin du match. Qu’est-ce que ce dénouement fait du bien », glissait Badertscher. « Je salue la résignation de Môtiers qui y a cru jusqu’au bout. Cela nous servira de leçon », lui rétorquait Claudio. « Même mort, continue toujours à y croire », m’a-t-on dit un jour. Môtiers a donné tout son sens à cette phrase dimanche passé.
Kevin Vaucher