34e fête du sel
Bienvenue dans « l’autre temps butteran »
Une fois par année, Buttes bascule dans un autre temps qu’on appelle médiéval ! Dans ce monde, il est possible de voir votre voisin avec une peau de – faux – renard autour du coup ou votre banquier avec un casque de guerrier sur le nez. Ici, on s’amuse en dansant sur de la musique entraînante, on rigole en se mettant des coups de marteau sur la tête et en travaillant sa dextérité en tirant à l’arbalète. Mais personne ne risque de perdre réellement la tête, sauf peut-être si vous êtes la progéniture de Guillaume Tell ! Plongez au cœur de la 34e fête du sel de Buttes.
Au milieu d’une foule extrêmement dense, plusieurs hommes en armes fendent la foule d’un pas décidé. Les passants s’écartent pour les laisser passer au fil de leur remontée de rue. Soudain, ils s’arrêtent et observent la foule. Silence… Puis le leader prend la parole : « Dans dix minutes, démonstration de combat médiéval au campement », hurle-t-il à pleins poumons. C’est si doucement demandé qu’on ne peut que s’y rendre pour y assister bien sûr…
Un bon coup de marteau sur la tête
Sur le chemin du campement, on aperçoit quelques coquins qui commettent des larcins et un retraité en train de joyeusement prendre son pied en cognant la tête d’un homme casqué. Ce coquin subit-il un châtiment ? « Pas vraiment, c’est un jeu issu de la culture naine », nous révèle celui qui était en train de se faire fendre la poire. « Les règles sont simples : chacun lance trois dés et celui qui fait le plus grand nombre de points a le droit de prendre le marteau (pas un vrai marteau, rassurez-vous) pour taper sur la tête de l’autre qui a le droit de mettre le casque sur la tête s’il est assez rapide. » De quoi bien faire rigoler le visiteur retraité qui a d’abord hésité avant de donner le premier coup et d’y prendre goût.
« Appelez-moi Tell, Guillaume Tell… »
En continuant notre route, on tombe sur de jeunes Vallonniers tout heureux de manier le bouclier et les armes d’époque dans un combat qui fera probablement date dans cet autre temps dans lequel a été plongé le village butteran samedi passé. Tout à coup, un guerrier m’interpelle : « Mon gaillard, et si tu posais l’objectif (ndlr : je tiens un appareil photo dans les mains) pour venir tenter de toucher la cible ? » Tu as trouvé à qui parler mon brave, donne-moi donc cette arbalète et écarte-toi promptement. Avant d’envoyer la première flèche en direction de la pomme, qui fait office de cible, la structure s’effondre. « Diantre, j’ai l’impression que vous lui faites peur aussi sérieusement armé. » Je rigole puis j’ajuste à nouveau mon tir : dans le mille ! « Pas si mal pour un gaillard, n’est-ce pas ? » Le guerrier acquiesce : « Et comment vous appelez-vous ? » Appelez-moi Tell, Guillaume Tell…
Des combats élevés au rang d’art !
Mais assez traîné, les combattants doivent maintenant être plus que prêts pour les combats. C’est le cas ! Le public se presse autour d’un jardin butteran, transformé temporairement en camp médiéval. « Tu as vu les déguisements », lance alors un petit gars à sa maman. « Ce ne sont pas des déguisements mais des costumes ou plus justement encore des uniformes d’époque », rétorque un initié de « ce monde ». La prestation offerte en duel puis en combat en groupe l’a parfaitement démontré : il n’y a rien de clownesque dans cet art du combat d’époque qui possède tous les attributs d’un art. « C’est beau », « magnifique », « c’est vachement bien joué » : les approbations ne manquent pas dans les rangs des spectateurs du jour. Une petite danse médiévale et une bonne tranche de jambonneau plus tard, le retour dans notre monde prend un peu de temps. La transition de l’un à l’autre est comme un bon coup de marteau sur la tête, les étoiles en moins…
Kevin Vaucher
Autre principale annonce, jeudi dernier, l’interdiction des téléphones portables ou autres appareils connectés dans le cadre scolaire. « La grande majorité des écoles ont déjà des règles à ce sujet », a relevé Crystel Graf. Selon la conseillère d’État, la nouvelle directive cantonale ne fait qu’harmoniser la pratique sur l’ensemble du canton. Elle permet de faire face « à des préoccupations croissantes » liées au harcèlement, l’usage problématique des outils numérique et la protection de la santé mentale des élèves. Concrètement, de la 1re à la 11e année, tous les appareils connectés devront demeurer éteints et rangés, de manière non visibles et non utilisables dans le cadre de l’école. Leur usage restera possible dans un cadre pédagogique défini. L’application pratique de la directive et les éventuelles sanctions seront l’apanage des cercles scolaires.