Vapeur Val-de-Travers (VVT)
Cet endroit magique qui met tout le monde d’accord !
Le Vapeur Val-de-Travers a une nouvelle fois vécu un week-end plein avec pas moins de 7 circulations les 20 et 21 septembre. Chaque jour d’ouverture, ce sont environ 1000 personnes qui visitent le dépôt de Saint-Sulpice ou montent à bord de l’un des trains au programme de la journée. Pourquoi ça marche, la vapeur ?
Sur les rails du Vallon, vous avez deux possibilités principales lorsqu’un train siffle au loin : voir passer un train de voyageurs standard, de tous les jours ou voir arriver à « pas mesurés » le Vapeur Val-de-Travers. Et disons-le, le charme n’est pas le même. Il y a l’odeur du charbon dans l’air, la fumée que vous commencez à déceler à l’horizon avant que l’ombre du convoi émerge peu à peu de cette ténébreuse atmosphère. « Les gens viennent chercher une histoire différente ici. Un moment de patrimoine et du dépaysement. Sans doute aussi un peu de nostalgie », ajoute Pablo Hoya, vice-président et conducteur de locomotive dont le visage et les bras noircis par le charbon complètent à merveille cette plongée dans le passé.
Il faut être fou ou passionné pour donner autant de leur temps et de leur personne
Ce dimanche 21 septembre, les wagons affichent
complets, comme souvent. « On a 120 personnes à bord. Ils sont de tous âges et de tous horizons. » Chacun est relié aux autres par le sentiment de faire quelque chose qui sort de l’ordinaire. En plus de cela, les voyageurs de ce convoi ont « signé » pour un train-fondue, servie par un équipage d’une vingtaine de bénévoles. « Il faut être fou ou passionné pour donner autant de leur temps et de leur personne », rigole Pablo qui n’est pas en reste en termes d’heures supp au compteur durant la saison qui s’écoule de mai à fin octobre avec les deux jours consacrés à Halloween pour conclure en beauté.
Retour possible des trains terroir et absinthe en 2026 !
Le VVT, c’est de la nostalgie et du patrimoine mais on aurait tort de résumer son succès à ces deux éléments seulement. C’est aussi des concepts qui séduisent : trains Au fil de l’Areuse, trains fondue et trains d’Halloween notamment. « Il y avait aussi les circulations Terroir et absinthe qui fonctionnaient bien. Nous avons dû les arrêter pour des questions logistiques il y a plusieurs années (l’avarie d’une locomotive qui est actuellement en rénovation) mais on réfléchit à les remettre au programme », dévoile-t-il en exclusivité. Cette offre séduit de plus en plus et il ne reste ainsi plus que quelques places pour les derniers événements de la saison 2025 qui proposera une petite virée à vapeur sur Neuchâtel.
Le charbon augmente mais le VVT conquiert aussi le Littoral !
« Le soir du 4 octobre, un train fondue reliera effectivement Saint-Sulpice à Neuchâtel. » Et ça ne pose pas de souci pour emprunter les voies sans perturber le trafic habituel ? « Pas du tout, on a déjà essuyé les plâtres au mois de juin et tout s’est bien passé. On se réjouit de vivre cette deuxième escapade sur le Littoral. » Cette popularité est quasi inespérée pour le VVT qui a été mis à mal durant le Covid : « Cela a été difficile durant la pandémie mais ça nous a aussi aidé dans un sens. Cette période au ralenti a créé un manque et la demande a ensuite explosé. Tout roule aujourd’hui sur le plan financier. » Heureusement, car le charbon a vu son prix augmenter de 40% en 10 ans, passant de 300 francs la tonne à 500 francs la tonne. Le prix du dépaysement ? Non, celui de la magie !
Kevin Vaucher