Une belle crèche de Noël avec cascade d’eau, palmiers, sable et lumières à Fleurier !
En tenant compte du temps de réflexion, de l’élaboration des plans et de la création, il aura fallu 2 mois et demi à Vincenzo Camilliti pour donner naissance à « sa » crèche de Noël. Aidé par son épouse et ses 3 petits-enfants, cet ancien chef d’entreprise dans le sanitaire à la retraite dit simplement qu’il avait « besoin d’occuper un peu ses mains. » Cette création « vivante » et évolutive est visible jusqu’au 6 janvier à l’église catholique de Fleurier.
Quand il dit qu’il avait simplement besoin d’occuper ses mains, Vincenzo Camilliti exagère un peu volontairement. Ce paroissien avait aussi « très envie de faire plaisir à la population à un moment où l’importance de Noël et sa symbolique sont remises en cause par certains. Nous, on veut rassembler et il s’avère que Noël est un moment parfait pour le faire. » Il est vrai qu’une très large majorité de la population manifeste un fort attachement à cette fête et à ses symboles comme la crèche. Ce n’est pas moi qui le dis mais « mon père » : le prêtre Christophe Mpevo.
Un symbole de Noël plébiscité par les habitants
« L’année passée, nous avions monté une toute petite crèche à l’entrée de l’église et les gens s’arrêtaient vraiment très nombreux pour la contempler. J’ai trouvé ça super et je me suis dit qu’il faudrait voir plus grand cette année », déroule-t-il. C’est là que Vincenzo, son épouse et toute leur famille entrent en scène : « Nous faisons partie des meubles de la paroisse », s’amusent-ils au moment de se présenter. Surtout, ils sont dévoués à leur communauté et particulièrement serviables. Ils se sont donc proposés pour penser et donner naissance à cette crèche « grand format ». « Mon idée a immédiatement été de faire quelque chose de très proche de ce qu’on pourrait trouver à Bethléem avec des puits, des palmiers et du sable », dévoile le maître d’ouvrage.
Où est l’enfant Jésus ? Le mystère résolu…
Cette oasis de Noël s’éloigne donc volontairement du style européen d’imaginer les crèches pour se rapprocher au plus près de l’esprit originel de cette scène autour de la Sainte Famille. « Pour le sable ? On est allé le chercher à la carrière de Buttes. Les palmiers et les puits ? Ce sont mes petits-enfants Nolan, Marilou et Chiara qui ont mis la main à la pâte. » On y trouve aussi un moulin qui tourne, une chèvre qui se balade, des animaux, les rois mages en chemin et bien sûr l’étable où Marie et Joseph veillent sur l’enfant Jésus. L’enfant Jésus, où est l’enfant Jésus, je ne le vois pas ? « C’est normal, il n’est pas encore né, on n’est pas encore le 25 décembre », taquine Vincenzo. « Non, plus sérieusement, nous avons prévu de le faire apparaître sur la crèche le 24 décembre, à 16 h 30, au moment de la messe des familles ».
Quand l’obscurité arrive, la crèche s’illumine
L’œuvre « vivante » de l’église catholique fleurisane est évolutive en plus de proposer des éléments en mouvement. Prenez le 6 janvier par exemple. Jour de l’Épiphanie ! Et qu’est-ce que l’Épiphanie ? Le moment où les rois mages viennent rendre visite à Jésus pour lui offrir leurs cadeaux. « Naturellement, on fera évoluer notre crèche pour mettre en scène ce moment important le 6 janvier prochain. » Visible en partie depuis l’extérieur, l’œuvre peut aussi être approchée de l’intérieur en poussant la porte de l’église ouverte jusque vers 21 heures. Et c’est en soirée, lorsque l’obscurité descend sur la ville, que la crèche révèle le mieux toutes ses beautés. « Chaque maison typique de Bethléem s’illumine et différentes lumières permettent d’apprécier autrement la crèche qui compte aussi une… cascade d’eau, réalisée avec un ingénieux système de pompe et de tuyau caché. Bref, un bel esprit de Noël qu’il convient de préserver ! »
Kevin Vaucher






