Traversée de Couvet
Le chantier avance selon le planning prévu
La semaine dernière, les riverains du chantier de la traversée de Couvet étaient conviés par les autorités communales à un apéro-chantier, afin d’échanger sur l’évolution des travaux et des demandes particulières. Une bonne douzaine d’habitants a répondu présent.
Plus d’une année de travaux au centre de Couvet, la réfection de la Grand’Rue est le premier des grands chantiers qui impacte les Covassons, avant celui de la rue Saint-Gervais l’année prochaine. Pour répondre à toutes les questions et établir un dialogue avec les riverains ou commerçants, la Commune de Val-de-Travers avait convié les habitants, ce printemps, à deux séances d’information, ainsi qu’à un café-chantier au mois de juin. Jeudi 18 septembre dernier, c’était à un apéro-chantier que les autorités communales les invitaient.
Une grosse douzaine de personnes avait répondu positivement à l’invitation communale. « À la rencontre de juin, elles étaient une vingtaine », relève Yann Klauser, conseiller communal en charge du dicastère des infrastructures (DI). À ses côtés pour répondre aux questions des riverains, son collègue de l’exécutif, Eric Sivignon, chef du dicastère du territoire, de l’énergie et de la mobilité (DTEM), plusieurs membres du personnel communal ainsi que plusieurs responsables du chantier. Après un mot de bienvenue du Conseil communal, les échanges ont été informels et très personnalisés, et souvent quelques fois autour d’une absinthe ou d’un verre.
« Esprit constructif » des riverains
Un « type » de séance qui semble « bien fonctionner », selon Yann Klauser, et souhaité par l’exécutif. « On ne peut pas dire que c’est la formule miracle, mais c’est une manière de se montrer disponible et accessible », relève Eric Sivignon. Le chef du DTEM souligne que pour l’instant les questions de la population, soulevées lors de deux séances de rencontre ou posées directement aux services communaux, ont pu être réglées rapidement. À l’instar de celles posées jeudi dernier qui concernaient, par exemple, un déplacement de lampadaire ou des questions de raccordement de logement. Chef de projet pour l’entreprise Bernasconi, Bertrand Voiry remarque, lui, « l’esprit constructif » des personnes venues à ces rendez-vous.
Par ailleurs, il note que le chantier se déroule, pour le moment, selon le planning établi. « Nous sommes dans le deuxième tronçon de la Grand’Rue et nous allons basculer vers le côté est de celui-ci, la semaine prochaine », explique le chef de projet, en précisant que le côté ouest a demandé d’intenses travaux en raison des nombreuses infrastructures souterraines. Pour l’instant, l’unique « surprise » fut la présence d’ossements devant le temple. Une découverte « prévisible », selon Yann Klauser et qui a été examinée et constatée « sans suite » par l’Office cantonal du patrimoine bâti et immatériel, comme l’explique Betrand Voiry. De plus, ce dernier relève la météo propice des derniers mois pour les travaux. Si celle-ci devait perdurer, les travaux pourraient atteindre le haut de la Grand’Rue fin 2025, comme estimé. Avant d’entreprendre l’année prochaine les grandes phases de la réfection, soit la Place des Halles et le Preyel.
Gabriel Risold
« Accessibilité générale » : la vraie question ?
Hôte convivial de cet apéro-chantier, le distillateur Claude-Alain Bugnon avouait une baisse de son chiffre d’affaires de 8% lors des derniers mois, mais qui n’était pas « uniquement » dû aux travaux. « Cet été, avec la fermeture de la Clusette ou d’autres routes, c’était la croix et la bannière de venir au Val-de-Travers », juge-t-il, avant d’ajouter que la baisse était encore plus grande l’année dernière, en raison notamment, selon lui, de l’absence des trains. Pour le distillateur, « l’accessibilité générale est un problème plus grave » que les travaux à Couvet. « On nous fait miroiter le tourisme, mais il n’y en a pas beaucoup. Môtiers est censé être le nœud touristique, mais, cet été, il n’y a pas un chat dans les rues », avance, tout de go, le distillateur, en espérant que la future édition, l’été prochain, de Art Môtiers change la donne.