Faune neuchâteloise
Des heures de quête pour quelques minutes de contemplation !
Depuis petit, on nous dit qu’il y a des métiers et des passions plus pénibles que les autres. La photographie animalière en fait partie à bien des égards. Il faut parfois affronter le froid, la neige ou des pentes très sèches pour espérer capturer dans son objectif certaines espèces majestueuses, rares ou tout simplement belles à observer. Kevin Beuret a passé des heures et des heures à jouer à cache-cache avec la faune neuchâteloise. Une partie des fruits de toutes ces années de travail a été exposée à la salle Fleurisia ce week-end. Le Vallonnier y a également dédicacé son premier ouvrage, « Sur les traces de la faune neuchâteloise ». L’occasion d’évoquer avec lui le moteur qui rend l’ingratitude de la photographie animalière supportable : la vocation !
Des proches présents en soutien
Sobre et discret, Kevin Beuret était un brin tendu au moment de prendre la parole, samedi, à la Fleurisia. Comme souvent, il a surtout parlé des autres pour éviter à tout prix de se mettre en avant : « Je remercie mon équipe qui croit en ce que je fais ainsi que mon papa et sa compagne qui viennent parfois me rechercher dans des endroits improbables dans lesquels je me laisse perdre au fil de mes quêtes animalières. Et puis, comment ne pas avoir un mot pour ma copine Marine qui accepte justement de me voir rentrer à plus de 22 heures à la suite de sorties en nature qui s’éternisent un peu… » Rires dans la salle !
La « chasse » de la maison d’édition Alphil
La simplicité et la sincérité du photographe se ressentent aussi bien dans ses mots que dans son travail. Un travail qui a été salué par le directeur des éditions Alphil, Alain Cortat : « Cela fait 7 à 8 ans que nous nous sommes penchés sur le sujet des régions et notamment de leur faune. Pour l’anecdote, je m’étais renseigné sur les photographes du coin qui font du travail de qualité et j’avais repéré celui de Kevin Beuret. Je pensais le contacter et c’est lui qui m’a devancé dans cette démarche. » Le Vallonnier s’est dit « pourquoi pas moi ? » Et il a eu raison.
Reste que publier un tel ouvrage implique de gros coûts et on peine souvent à rentrer dans ses frais. C’est grâce à l’appui de sponsors – dont la Loro, le Canton de Neuchâtel ou encore la Commune de Val-de-Travers – que ce projet a pu voir le jour. Voilà comment tout le monde est finalement retombé sur ses pattes…
Kevin Vaucher




De gauche à droite : Jessie Kobel, Pierre Aucaigne, Thierry Meury et David Charles, les quatre comédiens présents à Saint-Blaise, mardi, pour présenter la 5e édition de la Revue neuchâteloise. 


