Attirer les familles : des étudiants de l’IST y ont réfléchi

Lundi matin, ils étaient trente-cinq étudiants de l’Institut suisse du tourisme (IST) de Lausanne à prendre place dans la salle du Conseil général de Couvet pour le début d’une semaine de stage en immersion au Val-de-Travers, salle qui sera leur « camp de base » pour les jours à venir. Ces élèves de dernière année auront pour but, durant ces jours, de travailler sur les différents volets et aspects du projet de l’association Destination Val-de-Travers (Destination VdT) : Le Val-de-Travers, une destination familiale. « Ils offriront un regard externe bienvenu sur notre projet et une base de travail pour cet hiver », explique Laure von Wyss.

La membre du Team marketing de l’association touristique vallonnière relate qu’en tant que membre « swisstainable » de Suisse tourisme, Destination VdT a appris qu’elle pouvait bénéficier de conseils d’étudiants de l’IST, moyennant accueil et hébergement. « Le timing des dates proposées était parfait avec notre projet de Nouvelle politique régionale (NPR) visant à améliorer l’accueil des familles et qui sera mis en œuvre prochainement », poursuit Laure von Wyss, en relevant que ce secteur a été identifié comme une possibilité d’amélioration. Ainsi, l’association loge et nourrit les étudiants de l’IST, à espaceVal, et en retour ceux-ci livreront des analyses et des pistes d’améliorations sur ce sujet en fin de semaine. Un coût budgété dans le projet NPR.

« Super » pour les étudiants

Une collaboration qui a tout du gagnant-gagnant pour le directeur de l’IST, Thomas Gény. Depuis de nombreuses années, des destinations touristiques contactent l’institut qui peut alors élaborer ce genre de stage pratique pour ses étudiants. « Ils sont toujours dans des situations différentes et réelles. Ils doivent fournir le meilleur job possible dans un timing serré », explique Thomas Gény. « Vous êtes en position d’un fournisseur de services et vous êtes responsables de livrer le meilleur travail », a, d’ailleurs, averti le directeur à ses étudiants, en préambule à cette séance à Couvet. Et cela, comme l’explique ce dernier, dans une certaine « traversée » émotionnelle. En clair, travailler avec des collaborateurs non choisis et dans un contexte inconnu.

Pour le directeur de l’IST, ces expériences sont « super » pour les étudiants, car ils peuvent mettre en pratique leurs compétences de « futurs pros » du tourisme, en devant apprendre vite des réalités du terrain, qu’elles soient politiques, organisationnelles ou humaines. « Parfois, ils ont mis le doigt sur un truc », relève Thomas Gény. Concrètement, les étudiants sont répartis en six groupes qui exploreront chacun un aspect propre du projet de Destination VdT et auront accès à tous les acteurs des réseaux de l’association touristique. « Un groupe se penchera sur le marketing, l’autre sur l’hébergement, etc. », détaille Laure von Wyss, en expliquant que les étudiants devront faire remonter les améliorations possibles aux schémas déjà élaborés par Destination Val-de-Travers.

Idées mises en pratique

À l’heure de débuter leur semaine, les étudiants de l’IST sont plus que sérieux lorsqu’ils ont leur premier contact avec les trois membres de Destination VdT qui vont les guider dans notre région durant une semaine. Certes, de nombreux entretiens ont déjà été prévus, mais les étudiants posent déjà plusieurs questions sur la région, par exemple s’il neige durant l’hiver. Petite explication de Laure von Wyss pour préciser l’enneigement aléatoire de la station de La Robella. Et quand la membre de Destination Val-de-Travers leur annonce que le travail fourni servira déjà le 6 novembre, un étudiant s’exclame : « On est dans le rush alors ! ».

« Leurs réflexions et travaux seront utilisés rapidement pour affiner notre projet », confirme Laure von Wyss, en ajoutant que les étudiants vont travailler durant cette semaine dans le « réel ». Pour le directeur de l’IST, ses étudiants peuvent aussi apporter leurs regards de futurs clients. Tous ces rapports d’analyses seront présentés demain, aux Mines d’asphalte de La Presta, aux responsables de Destination VdT. Au Café des mines bien entendu et non pas dans les galeries de la mine, comme l’a craint un étudiant lundi à Couvet.

Gabriel Risold