Le papier brouillon comme feuille de route !

Val-de-Travers – Bôle II 4-3 (2-2). Les étoiles du Courrier (top 3) : *Anstett **Barigello ***Huguenin

Rappelez-vous, il y a une année tout pile : le FC Val-de-Travers bouclait le 1^er tour du championnat en tant que champion d’automne, rendant une copie presque parfaite en termes de résultat. Cette année, à pareille époque, le bilan est bien moins bon alors qu’il reste une rencontre à honorer. Quatre victoires, 5 nuls (!) et 1 défaite. Le problème de cette équipe qui marche à la confiance vient d’abord de l’absence de confiance, à la suite de matches pas toujours très aboutis.

Des fondations mouvantes qui peinent à se dessiner

Mais il serait trop facile d’évoquer uniquement la confiance pour expliquer cette différence sur le terrain. En réalité, Val-de-Travers n’a jamais trouvé le bon équilibre, pas aidé par un nombre conséquent de blessés. On a du mal à distinguer un vrai « onze de base » et de vraies bases tout court. En fait, le premier tour des Vallonniers a été marqué par l’absence de stabilité. Cette stabilité aurait constitué une feuille de route fiable sur laquelle s’engager. À la place de ça, cette équipe se construit sur le tas. Chaque match est un brouillon à partir duquel le coach Raphaël Claudio doit repenser son plan d’attaque. Forcément, avec des fondations mouvantes comme celles-ci, son travail d’architecte du jeu s’en retrouve fortement handicapé. Le duel contre Bôle II, samedi dernier, est un exemple parfait du déséquilibre constant qui agite son équipe.

Une copie brouillonne pour un scénario incompréhensible

Les « émeraude » ont d’abord maîtrisé leur sujet sur le bout des pieds, marquant le premier but après 6 minutes à peine. Alors qu’ils avaient toutes les cartes en main pour marquer une deuxième fois et se diriger vers une fin d’après-midi tranquille, les Vallonniers ont concédé une première égalisation. Un scénario similaire s’est ensuite répété avant la pause, portant les deux équipes à « deux partout » après une période. Revenus « sans vraiment l’être » sur le terrain, ils ont rapidement concédé un nouveau but avant d’être réduits à dix après un carton rouge infligé à Evan Gaier. C’est dans cette configuration – a priori peu avantageuse – que Val-de-Travers est revenu à hauteur de son adversaire avant de repasser devant à vingt minutes du coup de sifflet final. Capable du meilleur comme du pire dans le même match, la formation « émeraude » suit donc une logique brouillonne. La démonstration est faite ! Encore un match et les Vallonniers auront tout l’hiver pour revoir leur copie, ouf !

Kevin Vaucher