1er mai : besoin « d’une gauche qui ne baisse pas les yeux ! »
Alors que la gauche s’est réappropriée la majorité au gouvernement neuchâtelois lors des dernières élections, l’euphorie n’a pas sa place dans le camp du travail. Syndicat, partis politiques et partisans ont appelé à continuer le combat, en ce 1er mai, du côté de Fleurier. « Nous avons besoin d’une gauche qui accepte de cogner politiquement et qui ne baisse pas les yeux », a ainsi lancé Olivier Beroud (POP) comme pour donner le ton des prochains mois.
« Retraite, congé payé, assurance chômage : rien ne nous a été offert ! Les travailleurs ont dû aller arracher tout ça à la classe dominante », a initié Nicolas Béraneck pour le PS. « Le néo-libéralisme que nous vivons coïncide avec 50 ans de casse sociale. Dans le monde, 26 milliardaires détiennent autant de richesse que la moitié de la population la plus pauvre. Nous devons exiger de nouveaux droits comme la répartition plus équitable des richesses. »
« Le travail qui brise les corps et cassent les esprits »
Nicolas Béraneck s’est ensuite voulu plus incisif : « Le vieux monde est en train de craqueler par endroit mais le nouveau tarde à arriver, ce qui laisse de la place à de vieux monstres comme le fascisme. Ne lâchons rien ! » La relève socialiste, représentée par Emma Gossin et Yann Alcala, a notamment plaidé pour une nouvelle façon de penser le travail, évoquant la semaine à 4 jours ou les 34 heures.
Nathalie Sousa (secrétaire Unia Neuchâtel) est également allée en ce sens, dénonçant « les conditions de travail qui brisent les corps et qui cassent les esprits. J’ai déjà entendu une travailleuse me dire qu’elle ne mangeait pas le matin car il n’y avait pas de toilette chez son employeur. Nous devons agir en nous unissant car c’est en étant uni que l’on parvient à faire reculer l’injustice », a-t-elle ajouté. « La Gauche Unie, c’est elle qui nous a permis de reconquérir la majorité au gouvernement neuchâtelois » a abondé Olivier Beroud (POP).
« Que ceux qui sont élus avec l’étiquette de gauche fassent une politique de gauche »
« Nous attendons maintenant que cette gauche agisse concrètement. Une enquête Unia indique que plus d’un apprenti sur deux travaille plus de 9h par jour. Bien souvent, ils n’osent pas dénoncer ces dérives – par peur de représailles – alors nous demandons notamment qu’ils soient mieux défendus », a rebondi le jeune popiste Mathias Bobilier. Demandant dans l’enchaînement que leur soit proposées des formations sur les droits qui sont les leurs. « Que ceux qui sont élus avec l’étiquette de la gauche fassent une politique de gauche. Sinon… nous serons là », a fini par envoyer Olivier Beroud en guise de marque d’engagement et de détermination.
Thierry Faux, membre de la fédération anarchiste locale du Val-de-Travers, a rappelé que certains anarchistes avaient payer leur engagement de leur vie. « Ne l’oublions jamais ! » Et encore moins un 1er mai, serait-on tenté de dire…
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Kevin Vaucher